| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://happy-halloween.vip-blog.com


Tout sur Halloween
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Tout sur Halloween

VIP-Blog de happy-halloween
  • 818 articles publiés
  • 411 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 08/10/2007 00:27
    Modifié : 14/12/2023 03:49

    Fille (0 ans)
    Origine : Genève
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ Les origines ] [ Sorcières et créatures ] [ Video : histoires d'outre-tombe ] [ Images diverses ] [ Gifs scintillants ou animés ] [ Les Superstitions ] [ Bricolages - Maquillages ] [ Un peu d'humour ! ] [ Objets - divers ! ] [ Des recettes ] [ Légendes -Contes ] [ Récits effrayants ]

    Histoire de vampire ! (1)

    10/10/2007 20:36

    Histoire de vampire ! (1)


    Le goût du sang

    Partie 1



    Dijon, une ruelle sombre 23 h 17, un soir d’automne.

    Il faisait un froid glacial, la pluie tombait averse. Les immeubles de la zone étaient tous gris et lugubres, l’odeur qui se dégageait par temps pluvieux, lorsque les égouts débordaient était nauséabonde. Dans la peine ombre, caché dans une ruelle qui séparait deux immeubles, un journaliste vérifiait son équipement. Florent tenait là son scoop, il pourrait enfin percer dans le monde de la presse. Il sentait déjà l’excitation qui montait et la sueur qui perlait dans son dos. Cette fois, il en était sûr, il deviendrait riche et respecté. Cela faisait trois jours qu’il ne dormait plus, trois nuits passées à pister ce salaud, cet assoiffé de sang, ce démon des temps modernes. Un tueur en série frappait chaque soir depuis une semaine et ne laissait aucune empreinte exploitable par la police.

    Le lieutenant chargé de l’enquête n’avait rien trouvé, aucun indice. Les cinq premières victimes avaient été vidées de leur sang et pourtant elles semblaient heureuses, comme si la mort était venue les prendre pendant un pur moment de bonheur, une extase. Les policiers les avaient retrouvées, le visage paisible, les yeux fermés et les traits reposés. Leurs vêtements étaient couverts de sang et parfois arrachés. Cependant il n’y avait aucune trace de violence sur leur corps, seul deux petits trous étaient visibles au niveau de la gorge.

    Ces informations avaient alimenté les plus folles rumeurs sur l’existence de vampires venant donner la purification divine. La presse avait relancé d’anciennes croyances populaires, d’anciens mythes. Les contes sur les vampires, les divers jeux de rôle, les romans vampiriques étaient devenus les lectures favorites des adolescents en moins d’une semaine. Mais Florent savait que ces créatures étaient imaginaires, inventées par des conteurs pour captiver l’attention du public. Pourtant, il restait très prudent. Il avait troqué son imper beige pour un long manteau noir dans lequel il avait dissimulé un crucifix et un petit bereta. Cela le rassurait quelque peu, mais il se sentait ridicule. Ses amis auraient sans doute beaucoup rit s’il leur avait dit qu’il traquait une sorte de vampire, car ceux-ci n’existent pas. Soudain, ses pensées furent interrompues par une scène qu’il attendait depuis un long moment.

    Il était là, à quelques mètres devant lui, plongeant ses crocs dans la gorge de sa sixième victime qui ne se débattait même pas. Il la soulevait avec une apparente facilité. C’était pourtant un homme de forte corpulence qui devait peser dans les cent dix kilos. Florent avait pensé à prendre sa caméra infrarouge. Même s’il était plus de deux heures du matin, il savait que les images seraient parfaites et feraient un superbe reportage. Il filmait la scène du crime avec dégoût, la nausée au ventre.

    Il ne comprenait pas comment un homme âgé d’environ 25 ans, en pleine possession de ses moyens, pouvait mordre et sucer le sang de sa proie sans ressentir le moindre haut le cœur. Tel un animal, il s’abreuvait du fluide vital de l’humanité. Le tueur s’arrêta soudainement, il leva la tête et balaya l’obscurité du regard pendant que sa victime haletait, il avait senti une présence et cherchait l’intrus. Florent ne pouvait s’empêcher de fixer le meurtrier, il était fasciné, comme hypnotisé, il se sentait incapable de se dissimuler, il avait envie de crier mais il n’arrivait même pas à remuer les lèvres.

    Une question lui traversa l’esprit. Etait-il possible que les vampires existent ? Non  évidemment. Florent se ressaisit et se concentra sur le meurtrier. Il était brun, les cheveux courts, vêtu d’un pantalon et d’une longue veste de cuir noir. Il mesurait plus d’un mètre quatre-vingt, et le sang de sa proie coulait de ses lèvres jusque sur son cou. Il était très certainement courtisé par de nombreuses femmes. Les quelques bijoux et la marque des vêtements qu’il portait en disait suffisamment sur sa situation pour penser qu’il venait d’un milieu aisé. Il avait tout pour lui. Pourquoi gâchait-il sa vie en tuant des personnes ?

    Le contraste de sa peau blanche et du sang rouge écarlate qui coulait de sa bouche accentuait l’effet de monstruosité. Tel un lion dévorant une biche, il ne se préoccupait pas du sang qui recouvrait ses lèvres. Pourtant aucune haine ne trahissait son regard. Ses yeux bleus semblaient emplis de tristesse. Il fixa alors le journaliste et s’arrêta immobile. La peur envahit Florent qui se crispa et entendit ses propres battements de cœur. Pour la première fois de la soirée, il pensa plus à sa vie qu’à son article et faillit presque lâcher son caméscope.

    Une fraction de seconde plus tard, l’odeur du sang le mis mal à l’aise, puis il sentit un souffle chaud derrière sa nuque. Il s’aperçut que le tueur n’était plus devant lui comme s’il avait disparu. Seul le cadavre gisait sur le sol, allongé dans un bain de sang. D’abord paralysé par la peur, il décida de courir le plus longtemps possible, laissant tomber sa caméra, il ne se retourna que lorsqu’il fut devant chez lui.

    Le monstre retourna lentement vers sa victime qu’il allongea soigneusement, les bras le long du corps, puis récita une prière. Cette cérémonie paraissait quelque peu desaproprié. Derrière lui, un homme blond, un peu moins grand, le regardait. Il s’adressa à l’assassin :

    - Lucas ! Je ne sais pas comment tu fais. Aurais-tu perdu ton âme ?

    Le démon se retourna vers l’être qui connaissait son nom. Il avait à peine vingt ans et était vêtu d’un long manteau de cuir rouge et d’un pantalon noir qui lui donnait une apparence de justicier. Sa longue chevelure blonde retombait sur ses épaules et une lueur de défi brûlait dans ses yeux. Il avait quelque chose de surnaturel, un charisme indescriptible, emprunt de puissance et de mélancolie.

    - Alors que réponds-tu ? N’as-tu aucune conscience ?

    - Il faut pourtant bien nous nourrir. Julien, je ne comprends pas ce qui nous arrive, mais je veux vivre tant  que je n’aurais pas de réponse.

    Lucas savait qu’il avait raison. Sa conscience pesait lourdement. Il ne pourrait pas tuer impunément encore longtemps, chaque jour était plus dur que le précédent. Il ne s’habituerait jamais à donner la mort.

    Depuis cet accident tout avait changé. Eux qui ne croyaient pas en Dieu, ni même en une quelconque instance supérieure avaient dû se rendre à l’évidence. Ils avaient rencontré un être surnaturel en la personne de Léonia, descendante de Caïn. C’était une femme très belle, habillée d’une longue robe de soie rouge qui laissait découvrir son dos. Sa peau semblait douce, blanche et nacrée, son regard et ses cheveux noirs trahissaient une forte personnalité atténuée par la douceur des traits de son visage. Elle aurait pu obtenir ce qu’elle voulait de n’importe quel homme.

    Pourtant, elle dégageait un charisme et une aura impressionnante capable de terrifier quiconque se trouvant en face d’elle. Apparemment âgée d’une trentaine d’années, elle en avait en fait 315. Elle avait connu l’apogée de la monarchie. Issue d’une famille noble, elle en avait gardé tous les gestes et la grâce habituellement nécessaire à un membre de la cour royale. Chacun de ses gestes était étudié avec précision, son regard passant alternativement de Lucas à Julien, elle leur avait promis puissance et gloire. Pour cela, il devait retrouver un homme, Frezia, dont la véritable identité est Gérard Conteru.

    C’est un traître qui a tué nombre de démons. Julien et lui avait accepté la proposition car la vision alternative que leur avait proposée Yavese un archange leur avait fortement déplut. Il était question de supprimer les libertés pour rendre chacun l’égal de l’autre. Un monde sans inégalité, sans misère peut être même sans guerre, en quelque sorte le paradis. Cependant, tout n’était pas aussi beau, toute utopie possède un talon d’Achille. Ce monde n’avait aucune saveur, aucun goût ; chacun étant l’image du premier, tous n’étant que des copies, sans évolution. La nature même de l’homme ne pourrait se contenter de vivre, il lui faut des passions, des émotions, des innovations...

    La vision de Léonia était quelque peu extrémiste, au seuil de l’anarchie. Elle était pourtant beaucoup plus réaliste, plus humaine, laissant l’homme maître de lui-même, livré à sa seule conscience. Tout ceci en apparence, car l’homme restait encadré par des démons dont certains étaient hélas de véritables tyrans sans foi ni loi. Un peu comme le monde que nous connaissons aujourd’hui, décoré par la corruption et gouverné par l’argent. Rien de bien réjouissant, mais ce monde pouvait subir des modifications, car les hommes disposait du choix d’élire leur représentant. Cet idéal était maintenant leur raison de vivre.

    Elle leur avait donné le don ténébreux, l’immortalité, le pouvoir mais aussi le besoin de sang, le prix à payer pour l’immortalité. Leur humanité ne s’était pas totalement dissipée, Lucas ne pouvait s’empêcher de penser aux siens. Ses parents, sa petite amie décédée un mois plutôt dans un tragique accident ferroviaire, sa famille, personne ne connaissait sa nouvelle identité : Lucas démon vampire au service de Léonia.

    Il était devenu une sorte de croisement humano-vampirique qui lui permettait de supporter la lumière et de repousser les limites du corps humain. Mais pour rester en vie et garder ses pouvoirs, le prix était cher : il devait boire du sang, se nourrir du fluide vital de ses propres frères, les hommes.

    Julien, lui, était en plein désarroi. Comment pouvait-il passer du temps avec sa nouvelle petite amie Cécile alors que son esprit restait traumatisé par sa nouvelle expérience ? Il était devenu Julien le démon vampire.

    Ils n’avaient pas osé en parler à leurs amis, Michael, Alexandre et Jérôme qui étaient sortis tous trois indemnes de l’accident qui s’était produit quinze jours plutôt, au mois de mai.

    Comment pourrait-il comprendre que deux simples étudiants étaient devenus les serviteurs de puissants démons ? On les auraient sans doute pris pour des fous en se moquant d’eux et de leur stupide croyance. Ils avaient donc décidé de garder leur secret et de ne le dire à personne.

    FIN








    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact happy-halloween ]

    © VIP Blog - Signaler un abus