| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://happy-halloween.vip-blog.com


Tout sur Halloween
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Tout sur Halloween

VIP-Blog de happy-halloween
  • 818 articles publiés
  • 411 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 08/10/2007 00:27
    Modifié : 14/12/2023 03:49

    Fille (0 ans)
    Origine : Genève
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ Les origines ] [ Sorcières et créatures ] [ Video : histoires d'outre-tombe ] [ Images diverses ] [ Gifs scintillants ou animés ] [ Les Superstitions ] [ Bricolages - Maquillages ] [ Un peu d'humour ! ] [ Objets - divers ! ] [ Des recettes ] [ Légendes -Contes ] [ Récits effrayants ]

    L'enterrement de l'oncle

    04/07/2008 23:14

    L'enterrement de l'oncle


    L'enterrement de l'oncle

    Marie Creac'headic, jeune fille de quinze à seize ans, était servante à la ferme de Kervézenn, en Briec. Non loin de Kervézenn, s'éteignait doucement, dans une chaumière isolée, un vieillard aveugle qui était l'oncle de Marie, à la mode de Bretagne, et à qui elle allait quelquefois faire visite.

    Un matin, elle s'en revenait de Quimper, où elle avait coutume d'aller chaque jour porter du lait, avec une petite voiture à bras. On était en hiver et il faisait à peine jour.

    Marie se trouva tout à coup devant un char à bancs, dont un paysan, qu'elle reconnut, conduisait le cheval par la bride. Elle n'eut que le temps de se garer, avec sa voiture, dans la douve.

    Le char à bancs passa : elle vit qu'il contenait un cercueil. Derrière, venait le porteur de croix, puis un prêtre, le recteur de Briec, et enfin le cortège funèbre. Marie ne fut pas médiocrement surprise de voir que le deuil était mené par les plus proches parents de son oncle aveugle.

    - Allons, se dit-elle, il paraît que mon oncle est mort.

    Elle rentra à Kervézenn, tout attristée, un peu dépitée aussi qu'on ne lui eût pas fait part de la mort du pauvre vieux, qu'elle aimait beaucoup.

    La maîtresse de maison, remarquant qu'elle avait l'air tout drôle, lui demanda :

    - Qu'est-ce donc qui vous est arrivé, Marie ?

    - Il m'est arrivé que je viens de croiser le convoi funèbre de mon oncle, et qu'on n'a pas daigné me faire part de sa mort.

    La maîtresse de maison se mit à rire.

    - Vous avez rêvé, ma fille; car, certes, vous n'étiez pas bien réveillée quand vous avez vu ce que vous dites. Si votre oncle était mort, on l'aurait su dans le quartier.

    - Eh bien, répondit Marie, j'en aurai le coeur net !

    Et elle alla, d'une course, jusqu'à la chaumière.

    Elle y trouva le vieil aveugle, couché, comme à son ordinaire, dans le lit clos, auprès de l'âtre. Seulement il avait la face toute jaune et ne respirait presque plus.

    Une de ses filles qui était là, avec d'autres parents, invita Marie à se joindre à eux pour la veillée, cette nuit-là, en ajoutant que ce serait sans doute la dernière.

    Elle ne manqua pas de s'y rendre.

    Comme elle était un peu fatiguée de sa journée, elle s'assoupit, au bout d'une heure ou deux. Soudain, il lui sembla que quelque chose de lourd venait de heurter contre la porte. Elle se réveilla en sursaut, et s'aperçut que les autres veilleurs, eux aussi, dormaient d'un sommeil profond.

    La porte cependant s'était ouverte.

    Marie vit entrer un cercueil qui fut déposé par des mains invisibles sur le marche-pied coffre qui se trouve au bas du lit.

    Elle eut grand-peur et se tint bien coite à la place où elle était assise. Elle serra même très fort ses paupières sur ses yeux.

    Mais, quand elle ne vit plus, elle entendit..., elle entendit les mains mystérieuses fourrager dans le cercueil parmi les rubans de bois ou ripes qu'on étend sous les cadavres et le chanvre peigné qu'on tord en guise d'oreiller sous leur nuque.

    En ce moment, l'oncle fit un long soupir.

    A l'aube, on constata qu'il était déjà froid.

    Marie Creac'hcadic s'en fut à Kervézenn, le coeur chaviré, prier qu'on voulût bien lui permettre d'assister à l'enterrement. Mais la maîtresse de maison lui fit observer que les pratiques de la ville attendaient leur lait, qu'elle n'était d'ailleurs que la parente éloignée du mort et qu'elle s'était suffisamment acquittée envers lui en le veillant toute une nuitée.

    La pauvre fille dut se résigner. Elle s'attela à la petite voiture et se dirigea vers Quimper. Elle rencontra l'enterrement le vrai, cette fois au même tournant du chemin où elle avait déjà croisé l'autre.

    Craignant qu'on ne lui fît reproche pour n'être pas venue se mêler au cortège, elle se jeta dans un champ dont la barrière était ouverte.

    Elle attendit là, en regardant à travers les ajoncs du talus, que le convoi se fût éloigné. Elle s'apprêtait à quitter sa cachette, quand elle fut clouée sur place de stupeur.

    Voici que, par la route, s'avançait, d'un pas hésitant, un vieux à la figure jaune comme cire, et c'était son oncle, son oncle l'aveugle, qui suivait à distance son propre enterrement.

    Pour le coup, Marie Creac'hcadic s'évanouit d'épouvante. Des gens qui passaient par le champ la trouvèrent une heure plus tard, qui gisait dans le fossé. Ils la rapportèrent à Kervézenn, à demi morte.

    FIN







    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact happy-halloween ]

    © VIP Blog - Signaler un abus