A quelques jours de la fête d’Halloween, Ric Griffith a déjà amassé plus 2400 citrouilles dans son jardin de Kenowa en Virginie, et il attend encore la livraison imminente de 600 autres pour terminer la décoration de sa maison!

Sa femme croit que cette folie des citrouilles serait obsessive-compulsive, mais ceux qui visitent la «maison aux citrouilles» le soir d’Halloween, croient plutôt en un merveilleux et fantastique étalage!

Ric Griffith aurait sculpté plus de 26 000 citrouilles depuis 1978; le nombre de citrouilles qu’il sculpte est multiplié d’année en année, et toujours plus de volontaires sont nécessaires à la réussite de ses exploits.

«La partie la plus fastidieuse est l’évidage des citrouilles» affirme Griffith. «Des centaines de volontaires viennent m’aider à partir du 25 octobre» ajoute-t-il.

L’organisation Habitat for Humanity envoie aussi des volontaires chaque année, pour ramasser les graines et la chair des citrouilles pour en faire des tartes, des pains et autres produits de consommation qu’ils vendent ensuite pour lever des fonds.

Quelques jours avant la nuit du 31, Gritffith fait le tour des citrouilles et dessine un visage sur chacune d’entre elle, les préparant ainsi à être sculptées.

En 2007, ce pharmacien de 57 ans avait travaillé sur un projet auquel il rêvait depuis plusieurs années : faire un étalage high-tech qui consistait en un mur de 16x16 mètres et qui jouait Carmina Burana; Griffith a utilisé un programme informatique qui synchronise la lumière des citrouilles avec la musique. Il y a installé un épouvantail en temps que chef d’orchestre et une citrouille-canon suivie de petites citrouilles scintillantes en guise de mèche.

Chaque année, on me demande pourquoi je fais tout ça... dit Griffith. « J’avais toujours répondu que c’était pour faire plaisir aux enfants qui viennent visiter la "maison aux citrouilles", mais une vieille dame m’a dit quelque chose dernièrement, qui a enfin donné tout son sens à mon travail. La vieille dame m’a dit en pleurant : "Il est tellement facile pour les adultes d’oublier le merveilleux de l’enfance. En vieillissant, l’émotion d’un matin de Noël n’est plus jamais aussi intense. Mais j’aimerais vous dire qu'ici, ce soir, j’ai ressenti cette même émotion d’un matin de Noël de mon enfance".
