| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://happy-halloween.vip-blog.com


Tout sur Halloween
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Tout sur Halloween

VIP-Blog de happy-halloween
  • 818 articles publiés
  • 411 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 08/10/2007 00:27
    Modifié : 14/12/2023 03:49

    Fille (0 ans)
    Origine : Genève
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ Les origines ] [ Sorcières et créatures ] [ Video : histoires d'outre-tombe ] [ Images diverses ] [ Gifs scintillants ou animés ] [ Les Superstitions ] [ Bricolages - Maquillages ] [ Un peu d'humour ! ] [ Objets - divers ! ] [ Des recettes ] [ Légendes -Contes ] [ Récits effrayants ]

    Conte : Trick or treat ?

    02/11/2007 23:31

    Conte : Trick or treat ?


         Trick or treat ?

    - Graloche, Graloche ! " cria Lili la fourmi à son amie la reine courge.
    La reine du potager de Tattouille la tomate sortait à peine de la torpeur.
    -Mmmh, que se passe-t-il, Lilinette… Laisse-moi donc dormir...
    - Réveille-toi, Graloche, vite, réveille-toi ! 
    Lili la fourmi chatouilla le ventre de la courge en le parcourant de ses petites pattes agiles, puis en escalada les parois pour atteindre son sommet :
    - C’est… c’est Mabouille… balbutia-t-elle.
    - Quoi ta bouille, qu’est-ce qu’elle a ta bouille ? 
    - Non non, c’est Mabouille, on a enlevé Mabouille ! 
    - Que dis-tu ? On a enlevé Mabouille la citrouille, notre petite mascotte ? s’affola la courge.
    - Ouiiiiiiiiiiiiiiii ! C’est ce que je me tue à te répéter !
    - Mais qui ça, « on » ? interrogea la reine désormais bien réveillée.
    - Et bien, je n’en suis pas certaine, mais les poireaux prétendent avoir vu le jardinier l’embarquer dans son grand panier en osier.
    - Que pourrait-il bien faire de Mabouille ?
    - Aucune idée, cependant… je suis très inquiète, marmonna la petite fourmi en laissant retomber ses antennes.
    - Très bien, Lili. Fais-toi emmener par un bourdon jusqu’à la maison du jardinier et vois ce qui s’y trame.
     
    La petite fourmi choisit un bourdon-boeing rapide comme un éclair et fut rendue en un rien de temps sur le rebord d’une des fenêtres de la maison.
    -Attend-moi là ! ordonna-t-elle avant de se faufiler à l’intérieur. Puis elle observa en silence.
    - Coucou les enfants ! Jules, Roxane, venez voir ce que papa a rapporté pour vous !
    Deux bambins dévalèrent bruyamment les escaliers et sautèrent au cou du jardiner.
    - Oh la belle courgette ! s’exclama le petit Jules du haut de ses six ans.
    - Ce n’est pas une courgette, mais une citrouille ! rétorqua sa grande sœur d’un ton savant.
    - C’est vrai, Roxane a raison. Et savez-vous pourquoi je vous ai amené cette belle citrouille ? 
    - Oui !!! s’exclamèrent les deux enfants de concert. Pour Halloween !!!
    - Bravo mes chéris, répondit le papa jardinier. Allez, filez dans votre chambre pendant que je m’occupe de lui refaire une beauté.

    La petite fourmi ne bougea pas d’un millimètre. Elle patienta un long moment tandis que le jardinier était parti s’enfermer dans la cuisine.
    Lorsqu’il réapparut, Lili n’en crut pas ses antennes. Elle était totalement abasourdie par ce qu’elle voyait et demeura figée, ne pouvant détacher son regard de Mabouille. Ou plutôt, de ce qu’il en restait.
    - Bzzzzz ! Bzzzz ! Bzzzzz !
    Elle reprit ses esprits en entendant bouillonner le bourdon-bœing qui lançait des assauts frénétiques et impatients contre un carreau de la fenêtre.

    Encore sous le choc, la petite fourmi le rejoignit, puis le bourdon fila à toute allure vers le potager.
    - Graloche ! Graloche, cria à nouveau Lili la fourmi à son amie la reine courge.
    - Alors, Lili, as-tu retrouvé Mabouille ? 
    - Non, enfin si… ils lui ont jeté un sort, répondit la fourmi bouleversée.
    - Un sort ? Comment cela, un sort ?!
    - C’est le jardinier… il… il l’a transformée en lanterne...
    - Mais qu’est-ce que tu me racontes là ?! Mabouille… une lanterne ? Allons, Lili, reprends-toi et raconte-moi ce que tu as vu.
    - Je te dis la vérité, Graloche. Le jardinier a montré notre citrouille aux deux galopins qui viennent parfois te trifouiller le pédoncule. Les petits ont hurlé comme des fous en la découvrant, quelque chose comme... " Allô Winnie ". Puis le papa s’est enfermé avec Mabouille dans la cuisine. Et c’est là que...
    - C’est là que quoi, Lili ?
    - Elle était affreuse, avec de grands yeux vides et des dents de requins. Et cette lumière, qui jaillissait de Mabouille, quelle horreur !
    - Hum… Laisse-moi réfléchir… Allô Winnie, tu as dit ? Allô Winnie… Allô Winnie... Mais c’est bien sûr ! J’aurais du y penser avant ! s’exclama la reine courge.
    - De quoi parles-tu ? 
    - Nous sommes bien en octobre, ma Lilinette ? 
    - Oui, et alors ? 
    - Alors tu as mal compris… Malheureusement...
    - Explique-toi maintenant Graloche ?! Qu’aurais-je du comprendre ?
    - Comment te dire… A la fin du mois, le 31 octobre précisément, ce sera une nuit terrible, enfin, surtout pour les citrouilles. Beaucoup d’entre elles auront d’ores et déjà été ensorcelées et transformées en lampions à tout jamais.Les enfants eux, se changeront en monstres effrayants et purulents. Toute la nuit, ils feront régner la terreur et iront dévaliser leurs voisins d’énormes sacs de friandises. C’est ce qu’ils appellent Halloween…
    - Pourquoi ne nous as-tu rien dit avant, Graloche ? Nous aurions pu protéger le potager.
    - Tu as raison… je… je suis désolée… Mais je croyais que c’était du flan, moi, ces histoires de courges et de citrouilles !
    - Et que va-t-il advenir de Mabouille maintenant ?
    - Et bien… nous ne la reverrons plus jamais. Cela dit, après Halloween, elle rejoindra le Pays des esprits illuminés. Ne t’inquiète donc pas, elle ne sera pas seule.
    - C’est quand même injuste de nous l’avoir ainsi enlevée !
    - Je suis bien d’accord avec toi, ma Lilinette. Et je t’assure que nous n’allons pas en rester là : à monstres, monstres et demi ! Nous allons faire passer à ces maudits humains l’envie de kidnapper nos citrouilles !
    Du côté de la maison, le jour d’Halloween approchant, les préparatifs allaient bon train.
    Tandis que Mabouille trônait sur la table du salon, Jules confectionna, avec l’aide de son papa, le déguisement de loup-garou le plus effroyable qu’il soit : de longues dents affûtées, des yeux jaunes globuleux rivalisant avec ceux de féroces hyènes, une queue en pétard plus menaçante que celle d’un dragon, une paire de grosses bottes poilues laissant derrière elles des empruntes de dinosaure et un vieux chandail maculé de ketchup d’un rouge si vif qu’il aurait fait pâlir le diable en personne.

    Avec sa maman, Roxane découpa dans un vieux draps des lambeaux de tissus hideux pour se transformer en momie. Elle y attacha d’affreuses araignées gluantes et des crapauds baveux dégotés chez le marchand de farces et attrape. Puis elle vernit en noir de faux ongles si acerbes et crochus qu’ils n’avaient rien à envier à ceux de la sorcière de Blanche Neige.

     
    Le soir d’Halloween, à la nuit tombée, Jules le loup-garou affamé et Roxane la momie d’outre-tombe s’en furent répandre terreur et malédictions dans les rues de leur quartier.
    Ils sonnèrent à une première porte et hurlèrent : « la bourse ou la vie !
    Un vieux monsieur tremblant de peur changea de couleur et courut leur chercher un paquet de bonbons. Ils repartirent en gloussant et sonnèrent à la porte suivante. Une dame en tablier blanc se figea devant eux et balbutia quelques mots : 
    - Non… je vous en supplie… ne me faites pas de mal… je vous donnerai tout ce que vous voulez...
    - Et qu’as-tu donc de bon pour nous dans ta cuisine ? s’enquit Jules en montrant ses crocs.
    - J’ai… j’ai du chocolat...
    - Tu crois que cela suffit, Jules ? fit mine d’interroger Roxane en prenant une voix de mort-vivante.
    - Non, renchérit Jules, il nous en faut plus si tu ne veux pas te faire dévorer par un loup-garou ! 
    - J’ai… j’ai aussi des sucettes multicolores… hésita la dame en blanc.
    - Très bien, conclut Roxane. Alors nous te laissons la vie sauve pour cette fois !

    Puis les deux bambins se sauvèrent en lançant de grinçants ricanements. Ils continuèrent à arpenter les rues et, lorsqu’ils eurent fini de raquetter tous leurs voisins, fiers de leur butin, reprirent le chemin de la maison.
    Ils marchaient maintenant dans la pénombre, réalisant soudain combien la nuit était dense et particulièrement silencieuse ce soir-là...
    - Dis Roxane, tu ne trouves qu’il y a quelque chose
    de bizarre ?
     
    - Bien sûr que non ! répondit-elle fermement.
    - Pourtant, j’ai… j’ai l’impression qu’on nous espionne...
    - Ne raconte donc pas de bêtise, Jules, et puis, je suis là pour te protéger, dit Roxane tentant de rassurer son petit frère autant qu’elle même.
    A peine eut-elle fini sa phrase qu’elle entendit d’inquiétants fourmillements provenant d’un amas de poubelles gisant à l’angle sombre d’une ruelle.
    - Qu’est… qu’est-ce que c’est ? bredouilla Jules
    - Mais rien, je t’assure. Presse-toi donc un peu, plutôt que de jacasser.
    Les frémissements se firent plus intenses.
    - J’ai peur, Roxane, gémit le petit garçon tout penaud.
    - Fais-moi donc confiance ! D’ailleurs, je vais te prouver qu’il n’y a rien à craindre : viens, suis moi ! »

    Jules s’exécuta, ne désirant rester seul dans le noir sous absolument aucun prétexte. Les deux bambins se rapprochèrent des poubelles, tandis que les chuintements angoissants augmentaient encore.

    Roxane prit alors ce qui lui restait de courage à deux mains et, très délicatement, souleva le couvercle de la première poubelle.
    -Aaaahhhhh !
    Elle poussa un cri d’effroi et lâcha le couvercle qui fit un épouvantable vacarme contre le bitume.
    Il y avait là un abject rassemblement de vers de terre, limaces, fourmis et autres araignées géantes : pattes velues et corps luisants s’entremêlaient dans un écoeurant et gigantesque pullulement. Cela grouillait de partout, c’était absolument répugnant !
     
    Jules et Roxane s’enfuirent, à toutes jambes, sans se retourner, ils coururent et coururent encore, le plus vite possible, à en perde haleine. Lorsqu’à bout de souffle, ils cessèrent leur course effrénée, ils ne reconnaissaient plus le chemin de la maison.
    Et avant même qu’ils eussent le temps de réfléchir à la situation, ils furent attaqués par un escadron de tomates masquées sanguinolentes, chevauchant des poireaux volants en guise de balais.
    A nouveau, Jules et Roxane décampèrent, dévalant la grand rue d’où ils apercevaient désormais leur maison. Mais ils furent bientôt rattrapés, cette fois par une cohorte de courges et de citrouilles qui les poursuivaient dans une fracassante dégringolade en hurlant :
    - Trick or treat ! trick or treat ! trick or treat !
    Les deux galopins galopaient comme des dératés et finirent par arriver devant l’entrée de leur maison. L’aînée, Roxane, tenta d’ouvrir la porte, mais totalement paniquée, n’y parvint pas.
    Et là, comme flottant dans les ténèbres, surgit la plus énorme et abominable courge qu’ils eussent jamais vue, bientôt entourée de ses congénères encore essoufflées.
    Toutes, couvertes d’hostiles peintures de têtes de mort, répétaient fanatiquement « trick or treat ! trick or treat ! trick or treat ! » et des lucioles éclairaient l’arrière de la reine pour lui donner une allure plus terrifiante.
    Puis soudain, tout le monde se tut.

    - Alors, les enfants, trick or treat ? Ah ! ah ! ah !  rit la reine courge en désignant leur sac rempli de friandises.

    Jules et Roxane n’eurent pas besoin de traduction et tendirent immédiatement leur butin.
    - Et je compte sur vous pour qu’aucune citrouille ne soit plus jamais enlevée et transformée en lanterne pour Halloween ! Sinon je vous envoie vivre dans une poubelle géante avec des tonnes de limaces et d’araignées. C’est bien compris ? 
    Les deux enfants terrorisés baissèrent la tête.
    - C’est bien compris ? répéta la reine courge.
    - Oui Madame, finit par acquiescer Jules à mi-voix en allant cacher le bout de ses dents de loup-garou dans les banderoles toutes pendouillantes de sa grande sœur.
    Enfin, la reine tourna les fesses et s’en fut au milieu d’un long cortège de courges ricanant dans l’obscurité.
     
    Cette nuit là, au potager, courges, poireaux, fourmis et autres vers de terre, qui s’étaient mobilisés pour venger Mabouille la citrouille, festoyèrent longuement en dégustant bonbons, chocolat et sucette colorées.
    L’année suivante, Jules et Roxane se déguisèrent à nouveau pour Halloween, mais insistèrent bizarrement auprès de leur papa pour qu’aucune lanterne ne vint éclairer la table du salon...







    Conte : L'enfant vendu au Diable

    02/11/2007 23:32

    Conte : L'enfant vendu au Diable


    L'enfant vendu au Diable

    On raconte, à Bruz, qu’un batelier du village de Pierrefitte, dont la femme venait d’accoucher d’une fille, passa un pacte avec le diable. Il promit à Satan de lui livrer son enfant lorsqu’elle aurait sept ans, si, à cette époque, sa fortune était faite.

    Le batelier et sa femme, qui avaient toujours été misérables, étonnèrent leurs voisins par le changement de vie qui s’opéra dans leur ménage du jour au lendemain. Ils vivaient maintenant comme des rentiers,avaient pris une domestique pour les servir, et achetaient des terres.

    Les bonnes femmes du village remarquèrent, par exemple, une chose étrange chez la petite fille. Chaque fois que sa mère la laissait seule à la maison, elle la trouvait, en rentrant, blottie sous son berceau. Plus tard, quand quelqu’un entrait chez ses parents, elle allait bien vite se cacher au même endroit.

    L’époque fatale arriva. La servante du batelier à laquelle on avait confié l’enfant s’absenta un instant seulement, et, à son retour, elle trouva la petite fille étranglée. Personne n’avait été vu dans la maison où rien, d’ailleurs, n’était dérangé.

    Le père, en apprenant cet événement, se souvint du marché qu’il avait conclu avec le diable, et eut un tel chagrin de la perte de sa fille, qu’il en mourut.

    A partir de ce jour, personne ne voulut habiter la maison du batelier, qui prit le nom de maison du diable. Elle ne tarda pas à tomber en ruines et, aujourd’hui, elle a disparu.

    FIN






    Conte : Le Diable courtisant les filles

    02/11/2007 23:34

    Conte : Le Diable courtisant les filles


    Le Diable courtisant les filles

    Lorsqu’on quitte le petit bourg de Derval, dans la Loire-Inférieure, pour venir vers Rennes, on descend une côte assez rapide qui porte le nom du Tertre rouge. Au versant de cette côte, à droite, est un petit village appelé la Robinais.

    Or, il n’y a pas plus de cinquante ans, les filles de la Robinais aimaient trop la danse, il faut bien le reconnaître. Elles se réunissaient le dimanche soir, et souvent même plusieurs fois par semaine, tantôt chez l’une, tantôt chez l’autre, pour se divertir jusqu’à une heure assez avancée de la nuit.

    Les gars non seulement du village, mais de tous les environs, venaient à ces réjouissances.

    Un soir, on fut bien surpris de voir arriver un beau monsieur, qui demanda la permission de prendre part à la danse. Comme il avait fait sa demande bien poliment, on ne le refusa point et même bientôt ce fut à qui danserait avec lui, tant il était aimable.

    À partir de ce jour, il assista à toutes les fêtes. On ne savait ni qui il était, ni d’où il venait ; mais il était si gai, si plein d’entrain qu’il avait su enjôler tout le monde.

    Cependant les jeunesses qui dansaient avec lui, cessaient d’aimer le travail, ne songeaient qu’au plaisir et se faisaient belles pour plaire au monsieur.

    Plusieurs d’entre elles quittèrent le pays et n’y revinrent jamais. Malgré cela l’étranger continuait à venir au village et se montrait surtout assidu près d’une fille du nom de Jeanne. Ils valsaient un soir ensemble, chez la femme Guérin, lorsque celle-ci, assise dans un coin avec sa garçaille sur les genoux, fit la remarque que, chaque fois que le couple s’avançait, l’enfant jetait des cris lamentables. Ce fait étrange l’étonna.

    Elle avait entendu dire que, lorsque le diable s’approchait d’un innocent, c’est-à-dire d’une garçaille n’ayant pas l’âge de raison, le pauvre petit se mettait à pleurer. Elle examina donc attentivement les jambes du monsieur, car elle savait aussi que Satan peut s’enmorphoser (se métamorphoser) comme il veut, mais qu’il lui reste toujours un pied difforme.

    Qu’on juge de son épouvante, lorsqu’elle vit au bout du pantalon du danseur un pied fourchu. Elle le fit remarquer à plusieurs jeunes gars qui, sans mot dire, sortirent aussitôt, montèrent à cheval et, s’en allèrent au galop chercher le curé de Fougeray, car celui de Derval était absent.

    Le prêtre arriva heureusement quelques secondes avant minuit. Il était revêtu de l’étole et avait à la main le goupillon plein d’eau bénite. Il entra aussitôt, à la stupéfaction des danseuses, s’avança vers l’étranger qui tenait Jeanne par la main et l’aspergea d’eau bénite. Satan, car c’était lui, jeta un cri de rage et de souffrance, puis s’accula dans un coin.

    — Comment voulez-vous que je le fasse disparaître ? dit le curé ; en vent, en pluie ou en fumée.

    — Pas en pluie s’écria-t-on, j’serions noyés.

    — Pas en vent non plus, ajouta la bonne femme chez laquelle on dansait, ma maison cherait.

    — En fumée alors, répondit le prêtre. Et il aspergea d’eau bénite le diable qui disparut en fumée par la cheminée, en laissant une odeur de soufre derrière lui.

    Trois tours de danse de plus, assure-t-on, et Jeanne était perdue.

    Cette fille, qui est morte jeune, avait conservé sur le bras la marque de la griffe que le diable lui enfonça au moment où il fut aspergé par le curé de Fougeray.

    FIN






    Début | Page précédente | 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact happy-halloween ]

    © VIP Blog - Signaler un abus