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VIP-Blog de happy-halloween
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  • Créé le : 08/10/2007 00:27
    Modifié : 14/12/2023 03:49

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    Conte celte : le bossu

    20/06/2008 04:27

    Conte celte : le bossu


    Le bossu

    Il était une fois un pauvre homme qui vivait dans la gorge fertile d'Aherlow, au pied des montagnes sombres de Galtes. Sa bosse était immense, on aurait dit que son corps était roulé en boule et placé sur ces épaules ; sa bosse pesait tellement sur sa tête que lorsqu'il était assis il devait appuyer le menton sur ses genoux.

    Le pauvre Digitalin, nommé ainsi parce qu'il accrochait toujours à son petit chapeau un brin de digitaline (fleur appelée également gantelet de bergère ou doigt de sorcière) souffrait de son infirmité car les paysans le craignaient, pourtant cette pauvre créature était aussi inoffensif qu'un enfant en bas âge nouveau-né, mais sa bosse était si grande qu'il ne semblait pas humain et on racontait à son sujet des flots d'histoires étranges. On dit qu'il était sorcier et qu'il connaissait les charmes. En fait, Digitalin était un artisan fort doué pour tresser la paille et le jonc dont il faisait des paniers et des chapeaux si beaux qu'ils se vendaient un penny plus cher que tous les autres. 

    Un soir Digitalin revenait de Cahir, une jolie petite ville, et regagnait sa demeure, il s'assit un moment près des anciens fossés de Knockgrafton pour soulager sa fatigue. Il s'endormit. Tard dans la nuit alors que la lune illuminait le ciel, il entendit monter des douves une musique fort belle, mais qui semblait d'un autre monde, une mélodie si prenante que le bossu écouta de toutes ses oreilles jusqu'à être lassé de l'entendre répéter. 

    Elle était comme le bruit de beaucoup de voix, chacun se mélangeant et se mélangeant avec l'autre tellement étrangement, qu'elles semblaient être une, et cependant toutes différentes. Les mots de la chanson étaient ceux-ci: 
    - Da Luan, Da Mort, Da Luan, Da Mort, Da Luan, Da Mort...
    Ce qui veut dire en Irlandais : Dimanche, lundi, mardi...

    Au bout d'un temps, la musique s'arrêta. Alors Digitalin se mit à chanter le même air, de plus en plus fort, "Da Mort, Da Luan, Da Mort, augus Da Cadine" (Dimanche, lundi, mardi et mercredi) et il s'entendit accompagner par des voix qui venaient de plus bas. 

    Les fées dans Knockgrafton, parce que la chanson étaient une mélodie féerique, furent enchantés des variations qu'il apportait à leur chant, elles décidèrent sur-le-champ d'attirer en leur compagnie ce mortel mieux doué qu'elles-mêmes pour la musique et un tourbillon transporta en un clin d'oeil le petit Digitalin parmi eux. Elle lui rendirent un juste hommage de son talent, elles lui firent fête et honneur comme s'il était le premier personnage du royaume.

    Quelque temps après Digitalin remarqua un jour que les fées étaient en grande consultation autour de lui, ce qui ne manqua pas de l'alarmer, mais un des esprits se détacha des autres et lui dit :

    - Digitalin Digitalin, ne doutez ni déplorez, pour la bosse que vous alésez
    sur votre dos n'est plus! Regardez vers le bas sur le plancher, sur le sol gît votre bosse.

    Digitalin se sentit soudain plus léger que d'habitude, et il fut pris d'une telle exaltation qu'il aurait pu sauter d'un bond jusqu'à la lune. Il regarda autour de lui, émerveillé ; pour la première fois de sa vie il pouvait lever la tête, et tout lui semblait de plus en plus beau. 

    Subjugué par la splendeur qui s'offrait à ses yeux, la tête lui tourna et sa vision se troubla. Il tomba alors dans un profond sommeil. Quand il en sortit, bien plus tard, il était large jour, le soleil brillait, les oiseaux chantaient. Digitalin se trouvait juste au pied du fossé de Knockgrafton; avec les vaches et les moutons. La première chose que fit Digitalin, après avoir dit ses prières, était de mettre sa main dans son dos pour sentir sa bosse, mais rien !!! Il était maintenant devenu un jeune homme pimpant et bien-formé ; de plus, il était entièrement habillé de nouveaux vêtements.

    Vers Cappagh il est allé, faisant un pas dehors un pas en dedans, légèrement, comme si il avait été toute sa vie maître à danser.

    A quelque temps de là, quand l'histoire de sa bosse se fut répandue dans la région, une vieille femme vint frapper chez lui pour demander les détails de sa guérison, à l'intention du fils d'une de ses amies, lequel était bossu aussi. Digitalin, de caractère aimable et confiant, ne se fit pas prier pour décrire son aventure. 

    La femme lui fit mille remerciements et s'en retourna chez elle. Elle rapporta à son amie le récit de Digitalin et elles se mirent en route avec le bossu vers l'ancien fossé de Knockgrafton. Or ce bossu, (il s'appelait Jack Madden), était depuis sa naissance un être geignard, irritable, mauvais  et plein de ruse. Quand il entendit la musique des fées il fut si pressé de se débarrasser de sa bosse qu'il ne pensa pas instant qu'il devait attendre le bon moment pour essayer une variation, ni même se soucier de bien chanter. Il interrompit sans vergogne la musique des fées avec ses braillements, "augus Da Cadine, augus Da Hena" (et mercredi, et jeudi), pensant que là où il en est passé un, deux passeront mieux, et que si Digitalin avait reçu un habit neuf, on lui en donnerait deux.

    Un tel comportement provoqua la colère des fées. Elles traînèrent violemment Jack Madden au fond de la douve et l'entourèrent avec force cris et hurlements : "qui a abîmé notre chanson, qui a abîmé notre air".

    - Jack Madden! Jack Madden! Vos mots sont venus si mauvais dans l'air heureux que nous nous chantions ; vous êtes si mauvais dedans, que votre vie nous pouvons attrister : voici deux bosses pour Jack Madden!

    Après l'avoir battu, vingt fées les plus robustes fixèrent la bosse de Digitalin par-dessus la sienne, aussi fermement que si des maîtres charpentiers l'avaient clouée avec des clous en or.

    Puis les fées jetèrent l'infortuné hors de leur demeure à grands coups de pieds. Au matin les deux femmes le trouvèrent à demi mort, les deux bosses sur le dos. 

    Jack Madden est mort peu après, laissant sa lourde malédiction à toute personne qui irait écouter des airs féeriques.






    Conte : Des vampires ?

    20/06/2008 04:32

    Conte : Des vampires ?


    Des vampires ?

    C'est quand même barbant tous les soirs à la même heure d'entendre les parents nous dire : "C'est l'heure d'aller se coucher" ou encore : "Allez ! au lit et que ça saute !!!" et tout ça sous prétexte que "demain il faut être en forme pour aller à l'école ; les enfants ont besoin d'être en forme pour grandir". J'y croyais vraiment, jusqu'à ce jour ou plutôt, jusqu'à cette nuit là. 

    Je viens de me réveiller en sursaut car dans mon rêve j'entendais un horrible hurlement lugubre. Le genre de hurlement qui fait trembler même les grandes personnes. Si bien que je suis terrifié.

    - Maman, Papa, j'ai peur !!!
    Pas de réponse. Je sors de mon lit ; sous mes pieds le sol est glacial. Je descends l'escalier dans le noir en me guidant avec la rampe jusqu'à la chambre de Maman et Papa. J'ouvre la porte en commençant à pleurer pour bien montrer aux parents que je ne les dérange pas pour rien et que j'ai vraiment peur.

    A peine la porte ouverte, un terrible courant d'air froid me fait trembler. Dans la chambre, le lit des parents est vide, la fenêtre grande ouverte !!! Que ce passe-t-il ? Toujours grelottant je m'approche de la fenêtre. Dehors il n'y a rien sinon deux chauves-souris. J'ai trop peur... Je remonte en courant vers ma chambre. 

    A peine arrivé à la moitié de l'escalier, j'entends Maman qui m'appelle. Je me retourne, Ouf !!! elle est là, en bas de l'escalier. N'y tenant plus je me précipite dans ses bras en essayant, entre mes sanglots, de lui expliquer la grosse frayeur que je viens d'avoir.

    - Calme toi, dit-elle en m'embrassant, ce n'est rien, tu as du faire un mauvais rêve. C'est fini, calme toi.

    Le lendemain matin au petit déjeuner tout est redevenu normal, le chocolat est fumant sur la table avec les tartines grillées et la confiture de framboise que je préfère. Pourtant sur le chemin de l'école, en repensant au cauchemar de cette nuit, j'ai soudain un doute. Hier soir, Maman elle était tout habillée !!! En plein milieu de la nuit !!! 

    A l'école, après avoir gagné une super partie de chat-statue, j'ai complètement oublié mes peurs de la nuit. A la cantine comme Halloween approche, le chef cuisinier nous a préparé des tourtes à la citrouille parfumées à l'ail. C'était tellement bon, qu'après le repas je vais le voir pour lui demander la recette. Ca lui  fait drôlement plaisir! Il  rougit, bafouille et il me griffonne la recette sur un morceau de papier.

    Le soir en rentrant à la maison je dis à maman comme le souper était bon et je lui donne la recette. Erreur fatale ! Au début elle me remercie d'une grosse bise sonore sur la joue et une seconde après elle me hurle dessus que l'ail est une cochonnerie et qu'elle et papa ne veulent surtout pas en voir ni même en parler à la maison et que de toute façon je vais à l'école pour travailler et pas pour y faire n'importe quoi.

    Et puis en voyant qu'elle me fait de la peine, elle se reprend, "tu comprends, dit-elle, papa est allergique à l'ail c'est pourquoi je me suis fâchée. Pour me faire pardonner ce soir pour le dîner je te prépare un steak bien saignant avec des frites comme tu les aimes".

    Cette nuit là je dors comme un ange, au réveil je suis en pleine forme sinon la vague impression d'avoir entendu pendant mon sommeil de drôles de choses. Quand j'arrive à l'école personne ne joue dans la cour, tout le monde ne fait que parler de cette étrange maladie qui fait mourir les animaux des campagnes voisines. Les vaches le soir se portent bien et le matin les fermiers les retrouvent mortes comme vidées de leur sang. Mais la campagne c'est loin d'ici, si tout le monde en parle c'est que la  police est venue dans le quartier à cause d'un chien mort dans les mêmes conditions.

    Cette nuit je me suis réveillé de nouveau à cause de ce hurlement déchirant, en bas j'entends un bruit bizarre. Silencieusement, je vais sur le palier et du haut de l'escalier je regarde en bas. Il y a papa et maman, ils ont l'air très fatigué. Papa sous sont bras porte un paquet bizarre qui ressemble à une peluche.

    - Je les appelle : "Papa, Maman ?"
    - Qu'est-ce que tu fait là ? veux-tu aller te coucher ! m'ordonne papa l'air embêté...
    Je retourne dans ma chambre me coucher. Dans mon lit je n'arrive pas à m'endormir, je me pose trop de questions. C'était quoi cette peluche c'est pourtant pas mon anniversaire et puis les peluches je n'ai plus l'âge ! 

    C'est décidé je veux savoir. Je descends l'escalier sur la pointe des pieds et m'approche de la porte de la chambre de papa et maman sans faire aucun bruit. Je me penche pour regarder par le trou de la serrure. Et là ! (qu'en j'y pense j'en tremble encore) je vois une chose horrible : sur le lit des parents il y a deux énormes chauves-souris en train de sucer le sang d'un pauvre chien. Sans le vouloir je laisse échapper un petit cri. Et aussitôt les chauves-souris se transforment en.... Papa et Maman. 

    J'ai juste le temps de remonter à ma chambre sans me faire voir. Quand papa entrouvre ma porte, je l'entends dire à maman : "tu es sûre que ce n'était pas lui ?" 
    Moi je fait semblant de dormir ; maman répond : tu vois bien, il dort comme un bébé tu as tort de t'inquiéter. 

    Les chauves-souris, l'allergie à l'ail, cette étrange maladie, les chiens et la peluche,... 
    Maintenant j'en suis sûr !!! Mes parents sont des vampires !!!

    Et les vôtres ? Est-ce qu'eux aussi, ils insistent tous les soirs pour que vous alliez au lit ?

    FIN






    Toujours aussi séduisante !

    20/06/2008 04:37

    Toujours aussi séduisante !







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