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VIP-Blog de happy-halloween
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  • Créé le : 08/10/2007 00:27
    Modifié : 14/12/2023 03:49

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    Conte celte : le lièvre d'argent

    20/06/2008 04:42

    Conte celte : le lièvre d'argent


    Le lièvre d'argent

    Il y'a longtemps, un puissant roi vivait sur les côtes de Cornouaille. Sa femme était morte jeune, et il lui restait un fils unique et trois filles très belles. Au bout d'un certain temps, sa peine et sa douleur s'apaisèrent et il aurait vécu heureux et en paix si, dans la montagne voisine, n'étaient apparus trois géants.

    Personne ne savait d'où ils venaient, mais ils étaient horribles et tout le pays tremblait devant eux. Et pour cause! Ils s'emparaient de tout ce qu'ils voyaient. Ils emportaient dans leur montagne vaches, chevaux, moutons, chèvres, charrettes et même quelquefois des gens.

    Le roi ne trouva rien de mieux, pour se protéger d'eux, que de faire élever de puissantes murailles autour de son château et de poster des gardes dans tout le jardin. Ses filles n'avaient pas le droit de s'aventurer hors du château, afin de ne pas risquer de rencontrer ces géants. Elles n'avaient le droit de se promener que dans le jardin. Quant au fils, accompagné d'une escorte armée, il allait de temps à autre à la chasse dans la montagne. En vérité, ils menaient tous là une vie bien monotone, sans joie véritable, marquée uniquement par la peur et l'angoisse. Cela allait donc mal et cela empira encore. Un jour que le jeune seigneur revenait de chasse au château, il fut accueilli par des pleurs et des lamentations.

    - Mon cher fils, se plaignit le seigneur, ta soeur aînée a disparu. Ses soeurs l'ont soudain perdue de vue dans le jardin, comme si la terre l'avait engloutie. Les géants l'ont sans doute emportée par quelque sortilège.

    Le maître de ces lieux, malgré sa douleur, ne perdit pas la tête et fit doubler la garde du château et du jardin. Mais cela ne servit guère car, le mois suivant, la soeur cadette disparut à son tour. Comme elle passait la porte, elle disparut soudain aux regards de tous, comme si la terre l'avait engloutie.

    De désespoir, le puissant seigneur breton maigrit et s'affaiblit de jour en jour. La plus jeune des soeurs ne s'aventurait même plus sur les marches de l'escalier du château. Elle ne sortait pas de sa chambre où on la surveillait à chaque pas. Pourtant, un mois plus tard, des pleurs et des plaintes résonnèrent à nouveau dans le château. Une nuit, la jeune fille disparut de sa chambre, comme si le vent l'avait emportée.

    Son malheureux père en mourut de chagrin et le fils unique, Malo, ne mit plus un pied hors du château, se contentant d'y pleurer son père et ses soeurs. Au bout d'un certain temps, quand la solitude lui pesa, il partit à la chasse pour dissiper sa tristesse. Il marcha, marcha dans la montagne, il traversa des halliers, sans jamais rencontrer un animal ni un oiseau. Une fois seulement, il aperçut un lièvre dont la fourrure scintillait comme de l'argent.

    - Eh! Ce serait dommage de tirer sur un lièvre aussi beau. Mieux vaudrait l'attraper et l'emporter au château pour le lâcher dans le jardin.
    Le lièvre, comme s'il avait compris que le chasseur ne voulait pas l'abattre, le regarda en face sans bouger ni agiter les oreilles. Malo leva le bras qui tenait son filet. Il le brandit au-dessus du lièvre qui, d'un seul coup reprit vie, bondit, et s'enfuit pour s'arrêter un peu plus loin, semblant attendre.
    Le lièvre se joua ainsi longtemps du jeune chasseur. Finalement, Malo en colère épaula son fusil et tira sur le lièvre d'argent. Mais celui-ci ne sembla pas atteint par les balles.

    - Eh! Tu es le pire brigand que je connaisse! s'exclama le jeune homme furieux. Tu possèdes sans doute quelque pouvoir magique pour échapper ainsi à mon arme. Où me conduis-tu?
    - Je ne t'ai conduit nulle part ailleurs qu'auprès de ta soeur aînée, déclara tout à coup le lièvre avec une voix humaine. Derrière ce buisson, tu trouveras le château où elle vit.

    Sans perdre plus de temps à l'écouter, Malo courut vers sa soeur, oubliant sa rencontre avec l'étrange animal et la chasse elle-même. Il arriva devant une vieille forteresse, entourée d'énormes murailles. Il frappa à la porte derrière laquelle il entendit la voix de sa soeur bien-aimée.
    - Qui est-ce ?
    - Ton frère, Malo. J'ai fini par te retrouver, ma petite soeur !
    Eperdue de joie, elle lui ouvrit et le serra dans ses bras. Puis elle soupira :
    - Mon petit frère, j'ai peur pour toi. Mon mari va rentrer dans peu de temps et qui sait ce qu'il te fera ? Il n'est pas vraiment méchant, mais c'est un ogre sauvage. Il est capable de faire un repas avec six boeufs rôtis, et je ne sais jamais ce qui peut lui passer par la tête !

    Malo se sentit effrayé, mais il n'en laissa rien paraître.
    - Allons, il ne me mangera pas, plaisanta-t-il. Cache-moi quelque part, que je puisse voir comment tu vis ici. Et au matin, je m'en irai.

    La soeur aînée cacha donc son frère dans un coin, derrière une rangée de gros tonneaux. Là-dessus, le géant ouvrit la porte et entra avec six boeufs. Il cria de loin :
    - Femme, j'ai apporté notre dîner !
    Il s'installa à table. Bien que taillé dans les troncs épais de plusieurs chênes robustes, son banc ploya sous son poids.
    - J'ai soif, donne-moi donc un peu de vin, gronda-t-il.
    La jeune femme prit un récipient d'argent, l'emplit de vin et le posa devant son époux. Le géant se désaltéra mais soudain, il s'écria :
    - Pouah! Ce vin empeste l'homme. Dis-moi qui tu as caché là. Je veux le voir, sinon cela ira mal pour toi!
    L'épouse du géant prit peur.
    - Ah! Ah! Tu es donc là! s'écria le garçon.

    Mais il eut tort de se réjouir trop vite, car le lièvre l'entraîna jusqu'au soir par monts et par vaux, à travers les broussailles et les taillis. A la tombée du jour, Malo soupira :
    - Je vais passer la nuit ici, dans la montagne, et je continuerai demain.
    - Pourquoi passerais-tu la nuit dans la montagne, alors que derrière ce buisson se trouve le château de ta soeur cadette ? proclama le lièvre à voix humaine.

    Et tout se passa comme la veille. Le jeune homme arriva devant une vieille forteresse. Il frappa à la porte et, quand sa soeur reconnut sa voix, elle fut éperdue de joie. Elle l'embrassa, le caressa et soupira ensuite, comme
    sa soeur aînée.
    - Mon petit frère, j'ai peur pour toi. Mon mari va rentrer et qui sait s'il ne te fera pas de mal? II n'est pas vraiment méchant, mais c'est un géant puissant qui est capable de faire son repas d'une douzaine de boeufs, et je ne sais pas ce qui peut lui passer par la tête.

    La soeur cadette cacha aussi son frère dans un coin, derrière une rangée de tonneaux, mais en vain! Quand le géant but son vin dans le récipient d'argent, il s'écria :
    - Femme, ce vin empeste l'homme! Dis-moi qui tu caches ou cela ira mal!

    Lorsque le géant apprit que le frère de sa femme lui avait rendu visite, il se calma et accueillit son beau-frère aimablement, bien que celui-ci trem-blât de tous ses membres. Quand il entendit que Malo poursuivait le lièvre d'argent depuis bientôt deux jours, il éclata de rire.
    - Cesse de poursuivre ce lièvre. Mieux vaut demeurer auprès de ta soeur, dit-il.
    - Sache, cher beau-frère, que je le poursuis moi-même depuis sept cents ans et que je n'ai pas encore réussi à l'attraper.
    Mais, encore une fois, Malo ne se laissa pas convaincre.
    - Peut-être que demain, la chance me sourira, répondit-il.
    Ý
    L'ogre détacha du mur un grand bec d'oiseau.
    - Lorsque tu ne pourras plus faire autrement, beau-frère, sache que je viendrai à ton aide lorsque tu m'appelleras. Siffle dans ce bec d'oiseau et, où que je sois de par le monde, je me retrouverai à tes côtés.
    Le jeune homme le remercia. Il se reposa puis, au matin, il prit congé de sa soeur et de son beau-frère.

    Après une longue marche et une longue errance, Malo ne fut pas étonné de voir que le lièvre l'avait cette fois conduit chez sa plus jeune soeur. Elle se réjouit, comme les deux autres de le revoir, et son époux l'accueillit à bras ouverts. Mais quand Malo lui raconta qu'un lièvre d'argent l'avait conduit jusqu'ici après trois jours de poursuite, l'ogre sursauta si fort que les remparts de la vieille forteresse en tremblèrent.

    - Sache, cher beau-frère, que je poursuis ce lièvre depuis mille ans sans avoir réussi à le rattraper. Il me semble toujours que je vais l'atteindre, mais il disparaît à mes yeux en fumée. En vérité, je ne l'ai pas vu depuis bien long-temps, et je pensais qu'il avait définitivement disparu. Ne te soucie donc pas de lui. Reste auprès de ta soeur qui se réjouit de ta présence. Rien ne te manquera ici.
    - Ce serait avec grand plaisir, mais je veux encore tenter demain de l'attraper, répondit Malo. Alors, son beau-frère lui donna une boucle d'or et lui promit de lui venir en aide quand il la serrerait au creux de sa main.

    Au matin, le coeur lourd, Malo prit congé de sa famille et repartit à la recherche du lièvre d'argent. Il l'aperçut, non loin de là, sous un buisson, qui semblait l'attendre. A nouveau, le lièvre l'entraîna à travers fourrés et halliers jusqu'à ce qu'ils atteignissent la mer immense.

    - Enfin, je vais pouvoir t'attraper! se réjouit le chasseur, mais en vain!
    Le lièvre bondit de la falaise dans la mer et courut à la surface comme sur la terre ferme, laissant derrière lui un sillage que Malo suivit des yeux tant qu'il le put.
    Le malheureux jeune homme chercha désespérément une barque, mais le rivage était désert. Enfin, entre deux falaises, il aperçut une petite maison de pierre. Il y entra et là, assis derrière le volet, il trouva un vieux cordonnier.

    - Bonjour, grand-père, l'interpella Malo. Dis-moi, je te prie, si tu n'as pas vu, il y a un instant seulement, passer un lièvre d'argent? Il m'a échappé et s'est enfui sur la mer comme s'il s'agissait de la terre ferme, en laissant derrière lui un sillage. Enfin, il a disparu, comme une sorte de brouillard.
    - Je n'ai rien vu, répondit l'homme.
    - Je le poursuis depuis trois jours dans les fourrés et les halliers, et je ne sais pas ce que je donnerais pour savoir où il est à présent, soupira Malo.
    - Puisque c'est ainsi, je vais te donner un conseil, jeune seigneur. Tu risques de passer ta vie à poursuivre ce lièvre d'argent sans jamais réussir à l'attraper, car il ne s'agit pas vraiment d'un lièvre, mais de la fille ensorcelée du roi de Perse. Quant à moi, je suis son bottier. Chaque jour, je lui fabrique deux paires de bottes d'argent et les lui porte dans son palais.

    - Grand-père, je t'offrirai tout ce que tu voudras si tu m'emmènes avec toi, supplia Malo.
    - Je n'ai besoin de rien, mais tu t'attaques à une chose bien difficile, jeu-ne seigneur, répondit le bottier. Beaucoup de jeunes gens ont déjà perdu la vie en voulant délivrer la princesse. Quant à moi, je n'ai pas le droit d'aider quiconque à parvenir jusqu'au château, sinon je risque d'être pendu.

    Malo n'écoutait déjà plus. Tout ce qu'il avait retenu, c'était que le bot-tier allait bientôt se rendre au château, et il ne cessa de le supplier de l'em-mener avec lui. Il jura de bien se cacher, lorsqu'il serait dans la forteresse et il promit qu'au cas où on le découvrirait tout de même, il ne dirait pas qui l'avait aidé à entrer, même s'il devait en perdre la vie. Bon gré, mal gré, le bottier finit par se laisser convaincre. II donna au jeune homme une cape qui le rendit instantanément invisible. Puis il se cacha lui-même sous un semblable vêtement. Il prit Malo sur son dos et l'emporta dans les airs. Ils volèrent ainsi comme le vent au-dessus de la mer immense et se dirigèrent tout droit vers le château du roi de Perse.

    - Et maintenant, attention, jeune seigneur! chuchota le bottier à Malo.
    - Marche derrière moi silencieusement si tu ne veux pas être découvert! Tant que tu portes cette cape sur tes épaules, tu demeures invisible, mais on pourrait tout de même t'entendre.
    Le jeune chasseur invisible erra silencieusement dans le château. Il y vit beaucoup de trésors et de pierres précieuses à chaque pas, mais pas le moindre être humain. Le soir seulement, apparurent des quantités de serviteurs et de courtisans jeunes et vieux. Dieu seul sait d'où ils venaient.
    A la tombée de la nuit, la princesse surgit de la mer et, sur-le-champ, tout se mit à briller dans le château, comme si l'étoile du soir était apparue dans le ciel. Mais le visage de la princesse ne montrait que tristesse, et des larmes brillaient dans ses yeux, pareilles à des pierres précieuses.

    - Hier, j'ai vu mon bien-aimé pour la dernière fois, se plaignit-elle à sa vieille nourrice. Et je l'ai cherché en vain aujourd'hui.
    La vieille femme la réconforta comme elle le pouvait.
    - Ne te tourmente pas, jeune maîtresse, tu le reverras sans doute. Pour l'instant, tu ferais mieux de manger quelque chose et de te reposer. Tu as beaucoup couru de par le monde et tu es sans doute fatiguée.

    Alors, la princesse se résigna à grignoter quelques mets choisis dans des plats de vermeil et Malo, en la regardant faire, se rappela qu'il avait faim. Quand tout fut calme et qu'il fut seul avec la princesse, il se décida à parler pour lui reprocher doucement :
    - Belle princesse, tu t'es désaltérée et rassasiée, alors que la faim me tourmente.
    La princesse faillit tomber d'étonnement et de peur.
    - Qui es-tu? D'où viens-tu? demanda-t-elle. Je ne vois personne ici!

    Malo ôta la grande cape qui l'enveloppait. Alors, il n'y eut plus face à face qu'un jeune et charmant chasseur et une belle princesse qui, par bonheur, se plurent.
    Au matin, la princesse se présenta devant le roi.
    - Mon bon père, tu sais que je dois partir courir dans les montagnes, mais dis-moi auparavant si je peux me marier, alors qu'il ne nous reste qu'une année de sortilège à supporter.
    - Tu peux et tu ne peux pas, soupira le vieux roi, car personne n'a pu encore demander ta main. Tous ont péri en chemin.

    Alors, la princesse persane conta à son père comment, jour après jour, un jeune chasseur l'avait poursuivie depuis les côtes de Cornouaille jusqu'ici et comment il l'avait retrouvée au-delà des mers.
    - Ma fille, j'accepterai un tel jeune homme pour gendre avec plaisir. Que l'élu de ton coeur vienne ici. Nous attendrons ensemble la fin du sortilège. Mais il n'aura pas le droit de faire un pas hors de l'enceinte du château, tandis que tu continueras ta course de par le monde sous l'apparence d'un lièvre. Je te le dis: ce sera dur pour vous deux. Ton époux se languira de toi.

    Malo accepta son sort, bien que cela ne fût pas facile. Il errait seul, tout le long du jour, dans le jardin. Il allait et venait dans le château et devait attendre que sa princesse revînt le soir, et se débarrassât de son apparence de lièvre d'argent pour redevenir une jeune et belle femme.

    Au bout d'un moment, le jeune homme connut tous les recoins du château et l'impatience commença à le ronger. Son coeur souffrait quand il songeait à sa femme, errant à travers Dieu sait quels fourrés, à la merci de tous les dangers. Tandis qu'il allait et venait ainsi avec impatience d'une pièce à l'autre, il lui sembla un jour entendre un drôle de bruit. Il visita toutes les pièces, regarda dans la cour, fouilla le jardin, mais rien. Pourtant, au fond du jardin, le bruit lui parut plus fort et plus distinct. Alors, il oublia ce que lui avait recommandé sa femme le soir de leurs noces :
    - Si tu demeures bien un an et un jour sans sortir du château ni du jardin, je ne me me transformerai plus jamais en lièvre et nous serons tous délivrés de ceÝ sort. Par contre, si tu poses ne serait-ce qu'un pied hors des remparts, nous serons tous perdus.
    L'insouciant Malo voulut au moins savoir ce qu'il se passait derrière la face de la muraille. Il ouvrit donc le portail et vit que derrière, se tenait l'entrée d'un par souterrain. II entrouvrit la porte et aussitôt, il en jaillit un diable.

    - Je te remercie, jeune seigneur, de m'avoir délivré. J'avais peur que tu ne viennes pas. A partir de maintenant, ton épouse est la mienne. Porte-toi bien, moi, je vais la retrouver! ricana-t-il.
    - Eh! Attends un peu! hurla Malo plein d'effroi.
    - Est-ce ainsi que tu me remercies de t'avoir délivré? Laisse-moi au moins dire adieu à ma femme. Pour cela, accorde-moi un seul jour!
    - Comme tu voudras, admit le diable, je t'accorde un jour avec elle, mais souviens-toi que je viendrai la chercher demain à midi et que je l'emmènerai aussitôt.

    Là-dessus, le diable se mit à souffler et retourna en enfer. La mort dans l'âme, Malo retourna au château. Pour un peu, il se serait arraché les che-veux de désespoir. Le soir, lorsque sa femme le vit, elle comprit qu'il se passait quelque chose de grave. Elle pâlit, comme si tout son sang l'avait quittée.
    - Malo, mon époux, tu es sans doute sorti du jardin et tu as délivré le diable? demanda-t-elle.
    - Pardonne-moi, ma chère femme, mais j'avais entendu un bruit, comme si les murailles allaient s'effondrer. Je ne me suis même pas rendu compte que je sortais du jardin. Je voulais seulement savoir ce qu'il se passait. Ne crains rien, je ne te donnerai pas à ce diable et je le renverrai dans les flammes de l'enfer.

    Le lendemain à midi, le diable apparut au château.
    - Où est la princesse persane? demanda-t-il à Malo.
    - Elle est là, elle s'habille, répondit le jeune homme. Rends-toi sur le pré, devant le château, je te l'y conduirai.

    Le diable fit ce qu'il lui disait et, quelque temps après, Malo le rejoignait ainsi que la princesse. Il n'avait pas encore passé la porte du château que le diable tendait déjà les bras. Mais Malo était malin et souffla vite dans la corne de chasse que lui avait offerte son beau-frère. Alors, tous les animaux à cornes accoururent des quatre coins du monde et s'attaquèrent au diable. Ils le piquèrent et le malmenèrent si bien que le diable en trépignait de douleur. Il finit par déclarer : "Je reviendrai demain!" Et il disparut.

    Le jour suivant, quand le diable fit son apparition, Malo siffla dans le bec que lui avait donné son beau-frère et, à l'instant même, tous les oiseaux se précipitèrent sur le démon. Ils l'attaquèrent à coups de bec et faillirent bien lui crever les yeux. Ils l'auraient sans doute tué, s'il n'avait réussi à s'enfuir. Mais auparavant il répéta qu'il reviendrait le lendemain chercher la princesse.
    - Ce sera la dernière fois! lui lança Malo, ensuite, ne reparais plus devant moi, ou bien tu ne repartiras pas vivant!

    La troisième fois, le chasseur breton attendit le diable avec la boucle d'or de son beau-frère. Dès qu'il la serra dans sa main, tous les animaux à fourrure accoururent des quatre coins du monde. Ils attaquèrent le diable avec leurs crocs, leurs griffes et leurs défenses aiguisés. Le démon eut beau se défendre, ils ne le laissèrent pas s'enfuir tant qu'il n'eut pas signé de son sang vert la promesse qu'il ne ressortirait plus de l'enfer et laisserait désormais en paix la princesse persane.

    Alors, le diable fut abandonné à demi mort quelque part et tout redevint comme avant le sortilège. Inutile de raconter comment la joie éclata de partout à l'annonce de cette délivrance. Le roi de Perse invita la noblesse du monde entier à se joindre à un formidable banquet qui dura trois années, au cours desquelles tous se réjouirent et se régalèrent. Les soeurs de Malo vinrent aussi, accompagnées de leurs maris, tous les trois également délivrés de leur sortilège et redevenus de beaux jeunes princes. Tous remercièrent Malo, et vécurent ensuite dans un bonheur complet.

    Peut-être vivent-ils encore aujourd'hui, si la mort les a épargnés.

    FIN






    La légende de la Roche-aux-Fées

    20/06/2008 04:46

    La légende de la Roche-aux-Fées


    La légende de la Roche-aux-Fées

    Les Fées, au temps où elles vivaient , honoraient après leur mort ceux qui avaient fait quelque bien pendant leur vie, et bâtissaient des grottes indestructibles pour mettre leurs cendres à l'abri de la malveillance et de la destruction du temps, et dans lesquelles elles venaient la nuit causer avec les morts. Et l'on dit que leur influence bienfaitrice répandait dans la contrée un charme indéfinissable, en même temps que l'abondance et la prospérité.

    C'est dans ce but et dans ces féeriques intentions qu'elles bâtirent la Roche-aux-Fées que nous avons dans un de nos champs.

    Ces fées, dit-on, se partagèrent le travail : quelques-unes d'entre elles restèrent au lieu où devait s'élever le monument, en préparaient les plans et l'édifiaient ; les autres, en même temps, tout en se livrant à des travaux d'aiguille, allaient dans la forêt du Theil, chargeaient leurs tabliers de pierres et les apportaient à leurs compagnes ouvrières, qui les mettaient en place.

    Mais elles ne comptèrent pas à l'avance ce qu'il leur en fallait. Or, il advint que le monument était terminé et que les fées pourvoyeuses étaient en route, apportant de nouveaux matériaux ; mais averties que leurs matériaux étaient inutiles, elles dénouèrent leurs tabliers, les déposèrent là où elles étaient quand l'avertissement leur parvint. Or, il y en avait dans la lande Marie ; il y en avait près de Rétiers ; il y en avait à Richebourg et dans la forêt du Theil. De là vient qu'on trouve dans tous ces endroits des pierres de même nature et provenant du même lieu que celles qui forment notre Roche-aux-Fées.

    Depuis longtemps les fées ont malheureusement disparu ; mais le monument est resté. Dans les nuits, quand la bise souffle au-dehors, on entend comme des plaintes dans la Roche-aux-Fées, et l'on dit que ce sont les morts qui reposent là qui appellent les fées protectrices, et que ces plaintes se renouvelleront jusqu'à ce qu'elles soient revenues.

    FIN






    Conte : Le fantôme des arbres

    20/06/2008 04:52

    Conte : Le fantôme des arbres


    Le fantôme des arbres

    Dans l'ancien temps, il y avait un homme qui s'appelait Pâdîn Ruadh 0'CeaIlaigh et qui demeurait au pied de la colline du Petit-Nêifin. Il était marié, mais il n'avait pas d'autre enfant qu'une fille, qui était aveugle de naissance. Voici le nom que lui donnaient les voisins: Nora Dall (Nora l'aveugle), et ils avaient l'idée qu'elle avait des rapports avec les bonnes gens. 

    Pâidîn n'avait dans sa ferme que deux âcres de terre, et pour cette raison, il était très pauvre; il était dehors chaque nuit, qu'il fît humide ou sec, froid ou chaud, il ne savait pas ce qui l'attirait dehors, mais il était d'une nature remuante et il ne pouvait pas rester chez lui. Dans l'ancien temps, les gens croyaient que tous les pûca et les fantômes de la terre sortaient la nuit de Samhain  pour détruire les mûres, et les gens n'auraient pas mis la moindre mûre dans leur bouche après cette nuit-là. Mais Pâidîn n'avait peur de rien au monde.

    Une nuit de Samhain, Pâidîn sortit, comme il en avait l'habitude, et il marcha jusqu'à ce qu'il arrive à la hauteur d'une vieille cill (nom de l'enclos qui contient l'église et le cimetière). Il y avait un arbre élevé dans la cill. La lune était dans son plein et elle donnait une belle lumière; Pâidîn regarda en l'air et il vit un homme grand qui sautait d'arbre en arbre. Tous les cheveux qu'il avait sur la tête se dressèrent et une sueur froide commença à couler sur son corps; il ne pouvait pas mettre un pied devant l'autre. Le fantôme sauta à terre, s'arrêta devant Pâidîn et lui dit: 

    - N'aie pas peur de moi, je ne te ferai aucun mal ; tu as bon courage et je vais te montrer la troupe des fées de Connacht (Connaught) et de Mûmhan (Munster) en train de jouer à la balle sur le sommet de la colline du Grand-Nêifin.

    II saisit Pâidîn par les deux mains, le jeta sur son dos comme une femme jette un enfant d'un an, sauta sur l'arbre et, en route, d'arbre en arbre, jusqu'à ce qu'il arrive au sommet du Grand Nêifin et qu'il dépose Pâidîn doucement et mollement au sommet de la colline. La troupe des fées de Connacht et celle de Mûmhan ne furent pas longues à arriver; elles se mirent à jouer à la balle en présence de Padraic et du fantôme, et jamais homme vivant n'avait vu une chose aussi amusante: Pâidîn riait tant qu'il pensa éclater. À la fin, le roi de la troupe des fées de Connacht s'écria: 

    - Hé ! fantôme des arbres, quelle est la troupe qui a gagné  la partie? 
    - La troupe de Connacht, dit le fantôme. 
    - Tu es en train de dire un mensonge, dit le roi de la troupe des fées de Mûmhan, et nous allons combattre avant d'abandonner la partie aux gens de Connacht. 

    Ils commencèrent à combattre et ce n'était pas un combat pour rire qu'ils livrèrent, on brisa des crânes, des mains et des pieds et la colline fut rouge de sang. Le roi des fées de Mûmhan jeta un cri à la fin, et dit: 

    - Paix, je vous cède la victoire cette fois-ci, mais nous combattrons de nouveau la nuit de Bealtaine. 

    Alors le fantôme des arbres dit aux deux rois: 
    - Payez cet homme en vie que j'ai amené ici, vous n'auriez pas pu jouer à la balle sans lui. 
    - Tu dis vrai, dit le roi de la troupe des fées de Connacht, et il tendit une bourse d'or à Pâidîn. 
    - Je ne serai pas moins généreux que lui, dit le roi de la troupe des fées de Mûmhan, et il lui tendit une autre bourse, et en un tour de main, les deux troupes disparurent. 

    Alors le fantôme lui dit : 
    - Tu as pas mal d'argent maintenant, y a-t-il quelqu'autre chose que tu désirerais? 
    - Oui, en vérité, il y en a, dit Pâidîn : j'ai une fille qui est aveugle de naissance, et je voudrais bien qu'elle vît clair. 
    - Elle verra clair avant que le soleil ne se couche, demain soir, dit le fantôme, si tu suis mon conseil. Il y a un petit buisson qui croît sur la tombe de ta mère; prends-en une épine et enfonce-la dans la pustule qui est derrière la tête de ta fille, et elle verra aussi bien que toi; mais si tu racontes ton secret à n'importe quel homme vivant, elle deviendra aveugle de nouveau. Il est temps pour nous maintenant de nous en aller, car j'ai à te montrer ma demeure avant que tu ne retournes chez toi.

    Alors, il prit Pâidîn des deux mains, il le jeta sur son dos et, en route, il ne s'arrêta pas jusqu'à ce qu' il le dépose sous le grand arbre, dans la cill, doucement et mollement. Puis il saisit l'arbre, le souleva et dit : 
    - Suis-moi. 
    Pâidîn entra et le fantôme tira l'arbre après lui; ils descendirent un bel escalier et arrivèrent à une grande porte; il ouvrit la porte et ils entrèrent. Quand Pâidîn regarda autour de lui, il vit bon nombre de gens qui étaient morts dans son voisinage, des années auparavant; quelques-uns souhaitèrent la bienvenue à Pâidîn et ils lui demandèrent quand il était mort : 

    - Je ne suis pas mort encore, dit Pâidîn. 
    - Tu plaisantes, dirent-ils, et s'il n'était pas vrai que tu es mort, tu ne serais pas ici au milieu de la troupe des trépassés. 
    Le fantôme s'approcha, et dit: 
    - Ne crois pas ces gens-là; tu as une longue vie heureuse devant toi; viens avec moi maintenant; il sera temps pour toi de retourner à la maison. Voici pour toi un petit pot, et n'importe quand tu auras besoin de nourriture, frappe trois coups sur la pierre et dis : « Nourriture et boisson, et gens de service », et tu auras tout ce que tu désires, mais si tu t'en sépares, tu t'en repentiras. Voici aussi pour toi un petit sifflet, et, n'importe quand tu seras en détresse, souffle dedans, et tu seras secouru, mais, sur ton âme, ne t'en sépare pas.

    Là-dessus, il enleva Pâidîn ; il le laissa sur la route et lui dit: 
    - Sur ton âme, ne raconte à nulle personne vivante aucune des choses que tu as vues cette nuit. 
    Pâidîn alla chez lui, à la pointe du jour, et sa femme lui demanda où il avait passé la nuit. 
    - Je n'ai pas flâné, dit-il. 
    Il déposa le petit pot et il dit :
    - "nourriture et boisson", 
    mais il avait oublié de frapper les trois. coups sur la pierre et il ne vint rien du tout; il se rappela alors, il frappa les trois coups et deux jeunes femmes sautèrent hors du pot, mirent la table, et dessus toutes sortes de choses à manger et à boire aussi bonnes que celles qui étaient sur la table du roi. Pâidîn et sa femme et Nôirîn Dall mangèrent et burent bien leur content et quand ils eurent fini, les jeunes femmes entrèrent dans le pot et Pâidîn mit la pierre dessus. Alors il dit à sa femme: 

    - Nôirîn ne sera pas longtemps aveugle, je vais la guérir sans retard, mais ne me demande pas de renseignements à ce sujet, car je ne puis pas t'en donner. 
    - Tu es en train de te moquer de moi, dit la femme, elle est aveugle de naissance. 
    - Attends à voir, dit Pâidîn. 
    Et le voilà sorti, et il ne s'arrêta pas qu'il ne fût arrivé au buisson qui croissait sur la tombe de sa mère; il trouva l'épine et vint à la maison; il saisit Nôirîn, il enfonça l'épine dans la pustule et elle s'écria: 
    - Je vois tout! 
    La mère se frotta les mains de joie et dit à Pâidîn : 
    - L'amour et la veine de mon coeur, c'est toi; tu es l'homme le meilleur qu'il y ait au monde. 

    Ensuite, il frappa trois coups sur la pierre du petit pot et dit: 
    -"Nourriture et service". 
    Ces mots n'étaient pas plus tôt hors de sa bouche que les deux femmes sortirent du pot; mirent la table devant Pâidîn, et dessus, toutes sortes de choses meilleures que celles qui étaient sur la table du roi ; ils mangèrent et burent, lui, sa femme et Nôirîn, tout leur content, et, quand ils eurent fini, les jeunes femmes mirent tout dans le pot, elles y entrèrent elles mêmes et Pâidîn mit la pierre sur le pot. 

    Le bruit se répandit que Pâidîn avait beaucoup de richesses, et tout ce qu'il désirait. Les gens furent remplis d'envie, et se dirent les uns aux autres qu'il n'était pas juste qu'il fût en vie, et ils formèrent un complot pour le tuer; mais il y avait parmi eux un ami; c'était le frère de la femme de Pâidîn, et celui-ci le prévint. Pâidîn mit le sifflet dans la bouche; il souffla dedans et peu de temps après, il entendit murmurer à son oreille: 
    - Sors, et prends les herbes qui sont dans ton jardin, au pied du mur ; manges-en et donne le reste à ta femme et à ta fille, et chacun de vous aura autant de fois la force d'un homme qu'il y a de cheveux sur vos têtes. Avec le maillet qui est sur le mur de ta maison, tu peux battre tout ce qu'il y a d'hommes dans la paroisse. 

    Au matin, le lendemain, les hommes et les femmes du village vinrent pour tuer Pâidîn ; ils l'appelaient Lorgadân  et Fearsidh (homme-fée) et dirent que s'il ne sortait pas, ils brûleraient la maison par-dessus sa tête. Pâidîn vint à la porte, leur dit de s'en retourner chez eux, qu'il n'avait fait de tort à aucun d'entre eux; mais rien ne pouvait les satisfaire, sinon le meurtre de Pâidîn. Pâidîn saisit le maillet et la femme un manche de bêche et la fille un ribot de baratte et les voilà sortis; les gens qui étaient dehors autour de la. maison les attaquèrent, mais Pâidîn ne fut pas long à les mettre en déroute; il en laissa la moitié étendus par terre, et il ne lui causèrent pas d'autre désagrément à partir de ce jour. 

    Il est vrai, le dicton, qu'une femme ne peut pas garder un secret, et ce même dicton devint vrai alors; la femme de Pâidîn parla du petit pot à une autre femme; celle-ci le raconta à une autre, en sorte que l'histoire passa de bouche en bouche jusqu'à ce qu'elle arrive aux oreilles du seigneur de la terre: celui-ci vint trouver Pâidîn et dit: 
    - J'ai entendu dire que tu avais un pot merveilleux; montre le-moi. 
    Pâidîn lui montra le petit pot et alors le seigneur lui dit : 
    - Montre-moi la vertu qui est en lui. 
    Pâidîn frappa trois coups sur la pierre du pot et dit:
    - "Nourriture et service."

    Il n'avait pas plus tôt dit ces mots que les deux jeunes femmes sautèrent hors du pot et mirent la table avec de la nourriture et de la boisson dessus, devant Pâidîn et le seigneur.

    - Par ma main, dit celui-ci, voilà un bon pot; il serait juste que tu me le prêtes un jour, car il y a des gentilshommes qui iront me rendre visite, un jour de la semaine qui vient. 

    Pâidîn réfléchit à ce qu'il ferait, et enfin il dit: 
    - Le pot n'aurait aucune vertu si je n'étais pas présent. 
    - Tu peux venir, et tu seras le bienvenu, dit le seigneur de la terre, mais sois bien habillé. 
    - Je le serai, dit Pâidîn, car il était fier d'être parmi les gentilshommes. 
    - Lundi matin sois à ma maison, et sur ton âme ne me manque pas de parole, dit le seigneur. 

    Le lendemain, Pâidîn acheta un nouveau vêtement complet et quand il l'eut mis, il avait si bon air qu'il s'en fallut de peu que sa femme et sa fille ne le reconnussent pas. Le lundi matin, il prit avec lui le petit pot et il alla à la maison du seigneur. Il y avait là une grande réunion de gentilshommes; le seigneur fit entrer Pâidîn et le petit pot dans le salon, et dit: 

    - Fais préparer de la nourriture et de la boisson que je voie s'il y en aura assez pour rassasier ces gentilshommes. 
    Pâidîn frappa trois coups sur la pierre du pot et dit:
    - "Nourriture, boisson et gens de service." 

    Sur-le-champ, six jeunes femmes sautèrent ensemble hors du pot, elles dressèrent une belle table, et dessus il y avait à boire et à manger toutes sortes de choses meilleures les unes que les autres. 
    Le seigneur invita alors les gentilshommes; ils entrèrent et ils furent pleins d'admiration quand ils virent la belle table et tout ce qui était dessus; ils mangèrent et burent leur content, mais bientôt, un sommeil lourd s'empara d'eux tous et quand ils s'éveillèrent, le toit de la maison avait disparu sans qu'on sût ce qu'il était devenu. Le petit pot, le sifflet et les deux bourses d'or de Pâidîn avaient disparu, et il était aussi pauvre qu'il avait jamais été. 

    Pendant qu'il était plongé dans le sommeil de l'ivresse, un lorgadân était venu qui avait emporté le tout, et le malheur tomba sur Pâidîn parce qu'il n'avait pas gardé le secret de son ami, le fantôme des arbres.

    FIN






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