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Conte : la Mort marraine
18/10/2007 00:41
La Mort marraine
C'était un très pauvre homme qui avait douze enfants et qui devait travailler nuit et jour pour arriver à leur donner leur pain quotidien ; Quand naquit son treizième enfant, le pauvre homme, ne sachant plus vers qui se tourner, s'en alla se planter dans une grande rue, bien décidé, dans sa détresse, à demander au premier venu, homme ou femme, de servir de parrain ou de marraine à ce dernier enfant. Le premier qui se présenta n'était autre que le Bon Dieu, qui savait bien tout ce que le pauvre homme avait sur le cœur, et qui lui dit :
- Je veux bien servir de parrain à ton enfant, mon brave homme, ta pauvreté me fait peine, et je veillerai sur lui pour qu'il soit heureux sur cette terre. - Qui es-tu ? demanda l'homme. - Je suis le Bon Dieu. - Alors je n'ai aucun besoin de Toi comme parrain, déclara l'homme. Tu donnes aux riches et tu laisses les pauvres se mourir de faim !
Et il se détourna du Seigneur pour s'en aller plus loin. Alors, ce fut le Diable qui vint à sa rencontre et qui lui dit :
- Que cherches-tu ? Si tu me prends comme parrain, pour ton enfant, il aura l'or à profusion et les richesses à foison, sans parler de tous les plaisirs de la vie, par-dessus le marché. - Qui es-tu ? - Je suis le Diable. - Alors, je ne veux pas de toi comme parrain, dit l'homme. Tu trompes et tu déçois les hommes que tu induis en tentation.
Il lui tourna le dos et s'en alla plus loin, où vint vers lui la Mort squelettique, qui lui offrit d'être la marraine de l'enfant.
- Qui es-tu ? demanda l'homme. - Je suis la Mort, devant qui tous sont égaux. - Ta justice est la même pour tous, dit l'homme, tu ne fais pas de différence entre le riche et le pauvre et tu prends tout le monde semblablement. Tu seras la marraine de mon enfant. - Je donnerai à ton fils la richesse et la célébrité qui ne manquent jamais à ceux qui m'ont comme amie. - Le baptême se fera, dimanche prochain, dit l'homme, je compte donc sur toi sans faute.
La Mort se présenta comme elle l'avait promis et tint l'enfant sur les fonds baptismaux comme le devait une parfaite marraine.
Après des années, quand le garçon fut devenu grand, sa marraine vint le voir un jour et lui dit de la suivre. Il l'accompagna donc et ils allèrent dans la forêt, où elle lui fit connaître une plante qui poussait là.
- Tu vas recevoir à présent ton cadeau de baptême, lui dit-elle. Je vais faire de toi un médecin fameux : quand tu seras appelé auprès d'un malade, je t'apparaîtrai chaque fois, et si tu me vois à la tête du malade, tu pourras hardiment annoncer que tu te charges de le guérir. Tu n'auras qu'à lui administrer de cette plante, et il se rétablira. Mais si tu me vois à ses pieds, tu sauras qu'il m'appartient et tu pourras affirmer, en toute assurance, que rien au monde, ni aucun médecin, ne pourra le sauver. Mais garde-toi bien d'employer la plante contre mon gré, sinon tu aurais à t'en repentir.
Il ne fallut pas longtemps pour que le jeune homme devint le docteur le plus fameux au monde. " Au premier coup d'œil qu'il jette sur le malade, disait-on de lui, il sait déjà où il en est, s'il guérira ou s'il devra mourir. " On accourait de partout pour le consulter, on lui amenait des malades de tous les coins du monde et il recevait tant d'or qu'il devint très vite un homme richissime. Et voilà que le roi tomba malade et qu'il fut appelé à son chevet pour dire si la guérison était possible. Comme il entrait dans la chambre, il vit aussitôt la Mort qui se tenait aux pieds de sa Majesté, et il sut qu'aucune plante ici-bas ne pouvait plus rien pour ce malade-là. " Si je pouvais, pour une fois, ruser avec la Mort, pensa le médecin, elle le prendra sûrement très mal de ma part, mais quand même, je suis son filleul et son ressentiment finira par tomber. Je vais risquer la chose. " Vivement, il prit l'auguste malade et le coucha dans l'autre sens, de façon que la Mort se trouvât à la tête pendant qu'il lui administrait la plante guérisseuse. Le roi se rétablit et retrouva la parfaite santé. Mais la Mort vint trouver le médecin, lui fit un sombre et menaçant visage en lui disant, le doigt levé, d'un ton sévère : " Tu m'as dupée. Je te le pardonne, pour cette fois, parce que tu es mon filleul. Mais ne t'y risque pas une seconde fois. Ce serait sans pardon pour toi et je t'emmènerais sur l'heure. "
Or, peu après, la fille du roi tomba très gravement malade. Le roi, dont elle était l'unique enfant en pleurait nuit et jour à s'en brûler les yeux. Il fit proclamer que qui saurait l'arracher à la mort deviendrait son époux et recevrait la couronne en héritage. Le médecin fameux, quand il se présenta au lit de la malade, vit la Mort à ses pieds. Il aurait dû se rappeler l'avertissement de sa marraine et sa menace, mais la princesse était si belle, et devenir son époux lui promettait un tel bonheur, qu'il en fut ébloui, enivré, et n'eut plus d'autre idée. Il ne vit point que la Mort le surveillait d'un regard courroucé, levant son bras décharné en fermant son poing osseux pour le menacer. Non, il ne la vit point et tourna le malade pour lui remettre la tête aux pieds et les pieds à la tête, lui faisant prendre aussitôt la plante merveilleuse. Et le rouge lui revint aux joues, la vie reprit en elle et sa guérison fut assurée.
La mort, voyant, pour la seconde fois, lui échapper une vie qui lui appartenait, s'avança d'un pas lent vers le médecin et lui dit : " De toi, c'en est fini, c'est maintenant ton tour. "
Elle le prit et le serra si fort de sa froide main que toute résistance lui fut impossible. Il la suivit dans une cavité souterraine immense, où il vit, en rangées innombrables, des milliers et des milliers de flambeaux de toutes tailles, les uns grands, d'autres à demi consumés déjà, d'autres enfin tout près de s'éteindre et n'ayant plus qu'une minuscule flamme vacillante. A chaque instant, d'aucuns s'éteignaient et d'autres s'allumaient, et l'on eût dit que les petites flammes ne faisaient que sauter d'ici pour se poser là.
- Tu vois, dit la Mort, ce sont les flammes de vie des hommes. Les grandes sont celles des enfants, les moyennes sont celles des vieillards qui sont près de mourir. Mais il y a aussi beaucoup d'enfants et de jeunes gens qui n'ont, eux, qu'une toute petite flamme. - Montre-moi la mienne, demanda le médecin, qui s'imaginait la voir, encore bien haute.
La Mort lui indiqua une flamme si minuscule que c'était à peine si elle brûlait encore, tellement elle était près de s'éteindre. " Tu vois, te voilà ", lui dit-elle.
- Oh ma chère marraine, supplia le médecin atterré, allumez m'en une autre, de grâce ! Faites-le pour l'amour de moi, que je puisse jouir encore d'un temps de vie, devenir un roi et l'époux de la belle princesse ! - Je ne le puis, dit la Mort. Il faut qu'une flamme s'éteigne pour qu'une autre s'allume. - Alors posez la vieille sur une nouvelle, qui continuera de la faire brûler quand elle sera au bout ! proposa le médecin.
La mort feignit d'accéder à son désir et choisit une belle flamme toute jeune et vivace, comme pour y mettre la flamme presque inexistante. Mais elle avait à se venger et, comme par mégarde, elle laissa tomber la flamme minuscule qui s'éteignit aussitôt. Et le médecin tomba inerte sur le sol, livré désormais aux mains de la seule Mort.
Les frères Grimm
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Conte : une grande faim
18/10/2007 03:37
Une grande faim
Il était une fois, à la campagne, dans une petite maison, un garçon nommé Pierre. Il avait un problème : c’était d’avoir toujours faim ; sa mère avait beau travailler, elle n'arrivait plus à le nourrir, alors elle se renseigne auprès d’un sorcier. Celui-ci lui conseille d’aller trouver un loup dans la forêt , de le tuer et de le manger , car c’est le seul moyen d’ arriver à stopper la maladie.
Le lendemain matin , sa mère et lui vont dans la forêt pour tuer le loup . Après un long trajet, arrivés dans un coin sombre de le forêt, Pierre voit une créature à la fourrure grise et aux yeux perçants : c’était un loup. Il va vite retrouver sa mère pour lui dire ce qu’il a vu.
Quand ils retournent là où ils ont aperçu l’animal, il n’y est plus ; alors, ne perdant pas courage, ils repartent à la recherche de la bête. Quelques minutes plus tard , ils réussissent à le trouver , caché sous des fourrés. A leur grande surprise, il parlait la langue humaine, et dit :
- J’ai très faim ! Pierre lui répond à son tour :
- Moi aussi , j’ai très faim.
Alors, d’un seul coup , le loup se jette sur l’enfant car il voulait le dévorer , mais Pierre ne se laisse pas faire : il se jette à son tour sur le loup ; sa mère voulai l'aider , mais l'animal lui mord la main et elle hurle de douleur. Pierre sort alors un poignard et tue le loup .Heureux et soulagé d'avoir réussi cette terrible épreuve, Pierre met l'animal dans un sac pour le manger le soir même. Sa mère et lui rentrent ensuite chez eux.
Arrivés à la maison, la mère dépèce le loup , le coupe en morceaux, le fait cuire et le met dans une assiette bien fumante , puis l'apporte à son fils, espérant que ça le guérirait . En mangeant l’animal, Pierre sent que son ventre se remplit petit à petit, et il se sent de mieux en mieux : il comprend alors qu'il était en train de guérir.
Voici donc comment Pierre réussit à se rassasier, et il vécut heureux pour toujours avec sa mère.
FIN
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Conte : La petite fille
18/10/2007 04:10
La petite fille
Il était une fois, dans un pays lointain, une jeune fille nommée Vertine qui était âgée d'une dizaine d'années.
Cette jeune fille avait tout pour être belle mais il lui manquait quelque chose d’essentiel : sa chevelure; cependant, elle avait quand-même trois cheveux de couleur verte sur la tête.
Ses trois pauvres cheveux dressés sur la tête la rendaient pleine de tristesse et de honte vis-à-vis des autres qui se moquaient sans arrêt, c’était très désagréable pour Vertine qui, du coup, n’était jamais vraiment dans son assiette.
Un beau matin, un très beau jeune garçon , nommé Valentin , arriva à l’école; c’était un nouvel élève. Quand il entra dans la classe, Vertine fut agréablement surprise par la réaction de ce jeune homme : il ne la différencia pas trop des autres ; pour lui, c’était une jeune fille comme n'importe laquelle, malgré son problème.
Valentin ne savait pas où s’asseoir, alors la maîtresse lui proposa de s’installer auprès de Vertine, et il accepta sans difficulté, puis la matinée se déroula sans problème. Pendant la récréation, Vertine, assise dans son coin, vit arriver Valentin vers elle. La jeune fille était embarrassée et ne savait pas quoi dire.
- Tu ne restes pas avec les autres ? demanda Valentin. - Non…ils…ils me rejettent, dit Vertine tout tremblante. - Cela te dérange que je reste avec toi ? interrogea Valentin. - Non, mais pourquoi tu ne vas pas avec les autres ? Eux, ils n’ont pas de complexe, au moins, dit Vertine en pleurant.
- Ne pleure pas ; tu sais, ce n’est pas parce que tu es différente des autres que personne ne doit venir avec toi, dit Valentin très sûr de lui.
- Merci, répondit-elle timidement.
La sonnerie retentit...
Le soir même, Valentin, qui allait chercher le pain, rencontra Vertine, et ils discutèrent quelques instants. Valentin chercha à savoir si elle s’était déjà soignée , et elle lui confia que son père était décédé et que sa mère n’avait pas beaucoup d’argent pour pouvoir la soigner. Alors Valentin lui proposa de lui venir en aide, et lui promit qu’il lui trouverait une solution. Ils décidèrent ensemble que, le lendemain, ils se retrouveraient au même endroit, à la même heure, pour commencer leurs recherches.
Le lendemain matin , la journée d’école se passa très bien et le soir, les deux amis étaient au rendez-vous pour commencer leur quête. Ils débutèrent par demander des renseignements auprès des «pintades sacrées », car elles étaient reconnues pour leur extraordinaire connaissance , mais elles ne purent les aider car elles n’ avaient jamais entendu parler de cette bizarre malformation. Cependant, elles avaient toujours de bons conseils et elles leur recommandèrent d'aller voir Crecelle, une vieille sorcière des environs.
Alors qu'ils étaient en route , ils virent soudain apparaître une jeune fée nommée Jonquille qui interpella Vertine et lui dit :"Il est inutile d'aller chez Crecelle car ton problème est facile à résoudre. Si tu donnes un baiser à celui que tu aimes, ta chevelure réapparaîtra , elle sera d'une couleur brune et le restera pour toujours." Et sur ces mots, elle disparut dans un nuage de fumée.
Vertine et Valentin étaient si heureux d'avoir trouvé la solution qu'ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre et s'embrassèrent ,et là , d'un seul coup, la chevelure de Vertine réapparut, tombant en cascade sur ses épaules.
Le lendemain, arrivé à l'école, tout le monde fut très surpris de voir Vertine avec de si beaux cheveux; personne ne la traitait plus comme avant, et chacun se réconcilia avec elle. Vertine et Valentin, eux, s'aimèrent encore pendant de longues années.
FIN
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