Le Conte

Il était une fois quatre enfants, Nicolas, Gaetan, Leo et Félix qui faisaient du skate. Passionnés par ce sport, ils étaient inséparables, et on les voyaient toujours rouler ensemble le long des rues de leur petite ville.

Un jour, Nicolas roulait dans la rue, quand il bouscula une personne âgée. Il s’excusa, et la vieille personne trouvant Nicolas Sympathique, il lui donna un plan des égoûts, dans lesquels se trouvait un objet extraordinaire et unique au monde; mais ces égoûts étaient hantés par le fantôme d'un conte et de ses troupes malfaisantes. Ce conte, nommé Dracalu, était un très ancien vampire de 249 ans.

Il avait été assassiné par la tueuse qui lui avait enfonçé un pieu dans le cœur. Après avoir écouté cette étrange histoire, Nicolas  remercia le vieil homme et pensa qu’il était fou … Mais il se trompait.

Le lendemain ,il rencontra de nouveau cette vieille personne.

- Avez-vous pensé à ce que je vous ai dit hier ? demanda le vieillard.
-Oui, nous allons  aller visiter les égoûts ce soir-même,  répondit Nicolas, car mes amis et moi, nous adorons les histoires de fantômes.

Le vieil homme lui apprit encore que cette quête était très dure, mais que l’objet était magique et qu’il exauçait quatre vœux. C’était le cœur d’une ancienne sorcière que le Conte Dracalu avait tuée.  Cette esprit était très méchant, mais il les  guiderait quand même tout le long de leur aventure pour se venger du Conte Dracalu.

Cette nuit là, Nicolas alla  prévenir ses amis.
« Hé ! les amis, allons-y , je suis prêt, il m’a tout raconté ! »
Et Nicolas leur raconta toute l’histoire.
Une fois arrivés dans les égoûts, ils virent l’esprit de la Sorcière qui leur dit : « Suivez-moi, je vais vous conduire sur le droit chemin ! »
Elle les emmena dans une salle étrange.

L’esprit fit apparaître quatre épées et les donna aux quatre skaters, puis leur expliqua : «Les épées deviendront invisibles quand Dracalu apparaîtra, lui ou ses troupes maléfiques ! Dracalu est puissant mais il a un point faible ! Je vous le dirai quand elles deviendront invisibles  pour la première fois !

Les quatre skateurs  étaient très  embêtés, ils ne savaient que faire. Ils ne pensaient même pas au plan que le vieillard leur avait donné. Mais Nicolas s'écria tout à coup:"Mais pourquoi nous n'avons pas pensé au plan ? Heureusement que nous sommes sur le droit chemin..."

Et, pendant qu'ils parlaient, ils n'avaient pas vu leurs épées devenir invisibles. Décidément, ils étaient bien étourdis! De plus, l'esprit vint à eux et leur dit :" Je vais vous donner le point faible de Dracalu : il suffit de de dire une formule très longue et très dure; la voici :

- "Tralaluladumdorluméternelumpourleconteformulum."

Nicolas eut à peine le temps de la noter sur le plan que quatre diablesses apparurent. Nicolas prononça la fameuse formule et elles disparurent immédiatement.

- Bien joué, dit la sorcière, mais les voilà..."
Le conte apparut et mordit Léo, qui se transforma aussitôt en affreux vampire. La sorcière et les enfants prononcèrent encore la formule magique, mais trop vite et elle ne fonctionna pas.

- Ah! Ah ! dit le conte, votre formule ne marche pas!
-  "Tralaluludidadumdorluméternelumpourleconteformulum".
Il disparut alors dans un nuage de fumée.
- Hourra ! s'écrièrent les enfants, on a gagné!
- Vous n'oubliez pas quelque chose ? leur demanda la sorcière.
- Oui ! Nous ne pouvons pas tuer Léo !
- Nous le ferons revivre avec les voeux  dit Nicolas.

Ils prononcèrent encore la formule magique, et Léo disparut à son tour. Les enfants, un peu tristes d'avoir perdu leur ami, cherchèrent le joyau magique.

Au bout d'un long trajet, tout au bout d'un couloir, ils arrivèrent enfin dans une pièce sombre et voutée; au fond, un objet brillait : ils le prirent délicatement dans les mains, puis chacun annonça son voeu : 

- Je veux que Léo revienne sain et sauf, déclara Félix.
- Moi, je veux être un grand skateur ! s'écria Gaëtan.
- Et moi, je veux des voeux à l'infini ", dit Nicolas.

Quatre ans plus tard, on pouvait lire dans le magazine de skate " Sugar " que les quatre amis étaient devenus skaters professionnels, et qu'on les disaient les meilleurs du monde. Et la sorcière ? Elle vivait toujours au fond de ses égoûts, bien à l'abri des regards.

FIN

 Le fantôme farceur

Jodd était un gentil fantôme, qui n’aimait pas faire peur aux gens. Par contre, il aimait bien faire des farces, et ses victimes préférées étaient ses confrères, les autres revenants. Il avait à son actif une ribambelle de blagues, plus cocasses les unes que les autres. Il avait commencé très tôt, quand il était tout petit.

Il avait piégé sa voisine, Madame Voile Blanche, qui habitait la chambre noire juste à côté. Elle avait pour habitude de hanter les lieux à minuit précise, et se faisait un point d’honneur d’être toujours à l’heure. Elle s’aidait maintenant d’un réveil car, l’âge venant, elle avait tendance à somnoler quand arrivait son heure.

Le petit Jodd ne trouva rien de mieux que de lui dérégler son réveil, si bien que celui-ci se mettait à sonner à quatre heures du matin. Au début, Madame Voile Blanche ne remarqua rien : la sonnerie avait retenti, il faisait nuit, elle y alla.

Mais quand Jodd régla l’heure à huit heures le matin, alors là, elle se douta que quelque chose ne tournait pas rond. Fichtre ! Depuis quand faisait-il jour à minuit ?

Elle réalisa avec horreur que la nuit était passée et qu’elle avait raté sa sortie de minuit… Oh la la, mais qu’allait-on penser ? Que la chambre n’était plus hantée, que son fantôme l’avait abandonné ? Oh non, quelle misère, elle ne voulait pas ça.

Pendant ce temps, Jodd, lui, riait bien. Sacrée voisine, ce n’était plus Madame Voile Blanche, mais Madame Nuit Blanche, qu’il fallait maintenant l’appeler, car avec son réveil défaillant, elle n’était pas prête de s’endormir la nuit venant !

Une autre fois, il piégea Nonor, un fantôme de l’étage qui, chaque nuit, s’évertuait à tout déménager les meubles, histoire de faire beaucoup de bruit terrifiant.

Jodd, devenu grand, prépara son coup. Il installa discrètement dans un coin une chaîne stéréo, dont il cala le volume au maximum. Juste avant que Nonor ne se mette au travail, il déclencha la musique à fond, ce qui fit un tonnerre épouvantable.

Le pauvre Nonor, qui ne s’attendait pas du tout à un tel vacarme, en fut renversé. Quel choc ! Le pauvre tremblait de toutes ses vapeurs, et, s’il n’avait pas été un fantôme, on eut dit qu’il avait vu un revenant !

Il fut depuis allergique au bruit, et ne fit peur plus que par ses déplacements silencieux.

Enfin, quelque temps plus tard, Jodd voulut faire une farce à Superfantomus, un grand fantôme qui se croyait le plus terrifiant de tous. C’était vrai qu’il faisait de terribles grimaces, très effrayantes, et payantes à en voir la tête des pauvres vivants, qui repartaient les cheveux hérissés, les yeux exorbités, la bouche horrifiée…

Jodd décida de les tester sur Superfantomus lui-même. Il prépara un grand miroir et se plaça à côté de l’entrée. Quand un humain entra, et que Superfantomus se précipita sur lui pour lui faire peur, Jodd présenta le miroir, bien caché derrière.

Superfantomus découvrit alors son image dans la glace, sans penser que c’était la sienne : il en fut terrifié ! Mais quel était ce monstre menaçant et si effrayant ? Quelle horreur, il n’avait pas le courage d’affronter cela… Quoi ? Mais qu’était-il en train de dire, lui, Superfantomus, le plus téméraire de tous les fantômes ?

Alors, il retourna bravement dans l’entrée, en affichant un air mauvais. Mais là, le même scénario se reproduisit. Cet être était vraiment trop immonde, il ne pouvait le voir sans trembler, tant il lui faisait peur !

Quel monstre ! A-t-on vu ailleurs pareille créature dénaturée? Superfantomus se retira alors dans un tout petit placard, qu’il se contenta de hanter pendant des lustres…
Jodd lui avait fait une bonne blague. Dommage que Superfantomus ne se soit pas rendu compte que c’était simplement de lui-même qu’il avait eu peur...

FIN